Dix millions d’internautes, principalement aux Etats-Unis, utilisent le courrier électronique pour effectuer leurs paiements sur internet, entre particuliers ou avec des commerçants. Selon le cabinet d’études Celent, plus de trois milliards de dollars de transactions transiteront ainsi au cours de cette année. Ce volume pourrait atteindre trente-quatre milliards de dollars en 2003.En France, le système vient de se mettre en place avec l’ouverture, début septembre, des services de Minutepay. Banque Directe sert de relais financier et gérera le porte-monnaie virtuel. Ces enseignes sont toutes deux des filiales de BNP Paribas. Pour utiliser le service, l’internaute se connecte au site Minutepay.fr, ouvre un compte, et l’approvisionne par chèque, carte ou virement. Il lui suffit ensuite d’envoyer un e-mail depuis ce site à la personne à laquelle il souhaite envoyer de l’argent. Le système est, dans un premier temps, destiné aux échanges entre particuliers. Mais les applications pour l’e-commerce vont apparaître très rapidement ?” en particulier pour les petits règlements. “Le paiement vers des commerçants sur internet sera possible dès le mois de novembre”, annonce Alain Pinto, vice-président de Minutepay.
Rassurer les internautes et les commerçants en ligne
L’un des avantages du paiement par courrier électronique est d’éviter aux internautes de laisser “traîner” leur numéro de carte bancaire sur le web. Il y a là de quoi rassurer ceux qui préfèrent renoncer à leurs achats au moment où il leur est demandé de donner ce numéro fatidique. La preuve de l’efficacité de cet argument réside dans le taux de transactions effectuées par Paypal, numéro un aux Etats-Unis : 85% d’entre elles s’effectuent en faveur d’entreprises et de commerçants. “Un autre atout est la garantie de paiement pour le site marchand, car les comptes des particuliers sont précrédités”, avance Alain Pinto.Actuellement, un internaute qui veut payer par e-mail est obligé de passer par Minutepay. Tandis que sur un site d’e-commerce, il lui suffira ?” sans quitter ce dernier ?” de cliquer sur un logo pour ouvrir une fenêtre pop-up. Si le service restera gratuit pour le particulier, il sera payant pour le commerçant. “Mais le prix, composé d’une partie fixe et d’un pourcentage, est compétitif par rapport à celui d’une transaction par carte bancaire. Ce système aura aussi un coût viable pour les micropaiements”, rassure le vice-président de Minutepay. Il espère enregistrer un million d’utilisateurs dici à la fin 2002.
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