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Les clients légers reviennent en force

Sous forme de navigateur ou d’émulation, le client léger renaît et s’adapte aux parcs matériels et aux architectures hétérogènes.

Si l’ère des terminaux propriétaires dédiés aux gros systèmes touche à sa fin, celle du client léger renaît avec internet. Prônant une architecture similaire à celle des systèmes centraux – tous les traitements sont effectués sur les serveurs -, elle s’en distingue par l’ajout d’un serveur intermédiaire entre le client et les données. Avantages ? En séparant les traitements de la présentation des données, l’entreprise préserve l’évolution de son application : l’ajout d’une nouvelle fonction ne mettra en cause qu’un composant là où, auparavant, il fallait revoir l’application dans son intégralité. En outre, le retour à la centralisation simplifie l’administration et la maintenance des postes de travail : toutes les modifications se font sur le serveur et sont automatiquement répercutées sur le poste client, évitant les mises à jour fastidieuses et onéreuses. Enfin, le poste de travail n’étant plus soumis à des traitements lourds, le client léger met fin à une course à la puissance du parc matériel, synonyme de gros investissements récurrents.

Le client léger se généralise aux solutions web-to-host

Adopté dès les débuts d’internet, où le navigateur jouait déjà le rôle du client léger et le serveur de web celui de serveur intermédiaire, le client léger s’est généralisé aux solutions de type web-to-host. Prisées par les entreprises disposant d’un existant applicatif sur gros systèmes, elles présentent l’avantage de la rapidité de mise en ?”uvre : “ Grâce à l’adoption du web-to-host de la société Scort, nous avons pu nous affranchir de la réécriture longue et onéreuse des applications tout en masquant les technologies des gros systèmes derrière un accès de type extranet“, souligne Evelyne Tanguy, responsable chez AGF Informatique du projet Extranet courtage IARD. Là encore le serveur intermédiaire joue un rôle critique en effectuant la conversion entre les technologies propriétaires et le client léger, généralement un navigateur.Tous les clients légers ne reposent toutefois pas sur des architectures trois tiers. Plus proches des modèles des systèmes centraux, les systèmes MetaFrame, de Citrix et Terminal Server, de Microsoft, marquent, en effet, le retour aux architectures deux tiers : le client accède directement au serveur qui héberge les applications. Retenus notamment par les fournisseurs d’applications hébergées, ces environnements facilitent l’exploitation de parcs informatiques anciens et/ou hétérogènes grâce à l’utilisation d’émulations sur le poste client qui permettent d’ouvrir une session sur serveur. Et ce, quel que soit le système d’exploitation utilisé : Windows, Unix ou Mac.Aux multiples avantages du client léger, il faut toutefois opposer une contrepartie, qui se paye par l’augmentation considérable du trafic réseau et le dimensionnement des serveurs, beaucoup plus sollicités qu’en architecture client/serveur.

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Marie Varandat