L’heure est à la concentration chez les principaux acteurs français de la vente de vin en ligne. Premiers sites à passer à l’acte, Wine and Co et Magnum Vinum ont annoncé, le 11 septembre, la signature d’un accord stratégique visant, selon les deux parties, à “donner naissance au numéro 1 du vin sur le net en France “. Un titre évidemment disputé par d’autres sites, comme le pionnier 1855.com ou Chateau Online.
Une fusion qui fait sens
Dans les faits, c’est Wine and Co, détenu à 40 % par Europeatweb (le fonds de Bernard Arnault), qui achète son homologue Magnum Vinum, jusque-là propriété du groupe Media Publications. Éditeur de La Revue des vins de France, Media Publications devient en échange actionnaire de Wine and Co à hauteur de 15 %.Pour le directeur commercial de Wine and Co, François Bannier, le rachat de Magnum Vinum était inéluctable : “ Il y a trop de prétendants pour ce petit monde“, estime-t-il. Mais il fait surtout sens, les deux sites étant parfaitement “ complémentaires“, selon lui. Fort de ses trois ans d’expérience, Wine and Co va absorber les activités commerciales de Magnum Vinum. François Bannier estime que le chiffre d’affaires du site devrait ainsi passer de 4, 57 à 5,34 millions d’euros (30 à 35 millions de francs) cette année. Pour 2002, il vise les 10,7 millions d’euros et la rentabilité. De son côté, Magnum Vinum, exclusivement recentré sur ses activités éditoriales ( La Revue des Vins de France et le guide Bettane et Desseauve), fournira son expertise ?”nologique à Wine and Co. Mais entre les spécialistes de la VPC, la grande distribution et l’ensemble des sites indépendants, la concurrence devrait rester rude, d’autant qu’elle s’inter- nationalise de plus en plus.
Voie ouverte aux États-Unis
Pionnier du secteur, le Français 1855.com a ainsi racheté le site américain Aroundwine.com en avril. Toujours aux États-Unis, E-Vineyard a également racheté en mai son principal concurrent Wine.com, qui avait lui-même absorbé Wineshopper à l’été 2000. D’autres acteurs ont purement et simplement disparu, comme le Français Clickonwine, qui a fermé un an seulement après son lancement. “ Le contexte économique ne permettra pas à tous les sites existants de perdurer“, confirme le PDG de Chateau Online, Thomas Lot.L’ancien patron d’Apple France ne cache pas ses ambitions pour le site, dont il a pris les commandes en mars et qui a réalisé 4,57 millions d’euros de chiffre d’affaires au premier semestre. On parle d’ailleurs de plus en plus d’un rapprochement entre Chateau Online et son concurrent Rouge et Blanc. Ce que Thomas Lot ne confirme pas. “ Nous discutons avec l’ensemble des acteurs tant en France qu’à l’international “, commente-t-il sobrement .
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