Depuis 2006, les opérateurs de téléphonie mobile français sont tenus de publier des cartes de couverture en 2G et en 3G du territoire métropolitain. Dans les faits, ils s’exécutent depuis 2007, qu’il s’agisse d’Orange, de SFR ou de Bouygues Telecom.
L’Arcep (1) indique que ces cartes, dont les opérateurs se portent garants, sont validées par des audits sur le terrain, selon un protocole bien particulier. Ces audits sont réalisés par des professionnels indépendants, missionnés par les opérateurs eux-mêmes. Depuis quatre ans, l’autorité indique que plus de 1 000 cantons ont été vérifiés. L’an dernier, 249 ont été passés au crible, « afin de vérifier la cohérence des cartes des opérateurs avec la réalité du terrain ».
Deux points de mieux que l’année dernière
Le résultat de ces enquêtes vient d’être publié par l’Arcep. Il en ressort, selon cette dernière, que les cartes publiées sont à plus de 98 % conformes à ce qui est mesuré sur le terrain (l’an dernier, ce chiffre était de 96 %, et de 96,5 % en 2008). Si l’organisme juge leur fiabilité « bonne » au niveau national, il réclame néanmoins des améliorations sur certains cantons. Il demande donc aux opérateurs de corriger les cartes publiées. Bouygues Telecom, dont la correspondance est de 79 % seulement pour le canton nº 1 127 (Saint-Hilaire), devra ainsi revoir sa carte. De nouvelles mesures sont prévues cette année, dans 286 nouveaux cantons, dont la liste a été « élaborée en respectant un objectif de représentativité du territoire et en tenant compte des courriers d’élus locaux ou de particuliers reçus […] au sujet de la couverture mobile ». Les résultats seront publiés au début de l’année prochaine.
A prendre avec recul
L’Arcep précise que le constat de l’utilisateur sur le terrain peut différer des données des cartes. Selon elle, ces dernières ne résument pas « tous les types d’expérience » car elles ne vérifient que « la possibilité de passer un appel téléphonique et de le maintenir pendant une minute, à l’extérieur des bâtiments, avec un terminal classique, en position statique, avec un taux de succès supérieur ou égal à 95 % ».
De fait, « en un point couvert […] la probabilité de ne pas pouvoir passer une communication n’est jamais nulle ». Ces cartes sont à lire avec du recul, la « position statique » étant en contradiction avec le principe même de la téléphonie mobile… L’Arcep précise que les mesures sur le terrain peuvent être faites par toute personne – physique ou morale – respectant le protocole défini, que ce soit dans un canton déjà audité ou non.
(1) Autorité de régulation des communications électroniques et des postes.
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