Si le marché des montres connectées et des capteurs d’activité est encore très bancal, les principaux acteurs continuent à renouveler leurs gammes. En 2016, Fitbit était le plus gros vendeur de trackers d’activité et Apple dominait les ventes de smartwatches. Des chercheurs en médecine à l’université de Stanford (Etats-Unis) ont décidé de tester la fiabilité de leurs produits (Apple Watch et Fitbit Surge), aux côtés de la défunte Basis Peak ainsi que des Microsoft Band, Mio Alpha 2, PulseOn et Samsung Gear S2. Deux fonctionnalités ont été mises à l’épreuve : la mesure du rythme cardiaque et l’évaluation de la dépense calorique. Sur le second point, les résultats sont clairement mauvais.
Fiables pour le cardio, moins pour l’activité
Les sept appareils ont été distribués à une soixantaine de volontaires – 31 femmes et 29 hommes – afin de compter le nombre de calories dépensées quotidiennement. Selon l’étude, aucun ne permet d’obtenir des résultats fiables : les mesures affichées par le meilleur d’entre eux s’éloignent de 27% des dépenses effectives. Celle du moins bon élève s’en éloigne de 93%. D’après le papier de recherche, les meilleurs élèves – ou plutôt les moins mauvais – sont l’Apple Watch (première version) et le Fitbit Surge.
Les conclusions sont beaucoup plus encourageantes concernant la mesure du rythme cardiaque. Sur les sept produits, six ont affiché des résultats avec une marge d’erreur inférieure à 5% par rapport à des données fournies par un électrocardiographe à usage médical. Seule la Samsung Gear S2 fait légèrement moins bien, avec un écart médian de 5,1%. Là encore, l’Apple Watch est l’appareil qui s’en sort le mieux avec 2% de marge d’erreur.
Des logiciels à peaufiner
Ces conclusions permettent de rappeler que l’évaluation de la dépense en énergie est plus complexe que celle du rythme cardiaque. Dans le second cas, la mesure est directe. Sa fiabilité dépend avant tout de la qualité du matériel, malgré des limites liées à un éventuel surpoids, aux différences de couleur de peau ou même la présence d’un tatouage. Si la mesure du nombre de calories dépensées s’appuie sur plusieurs capteurs dont l’accéléromètre, le rôle des algorithmes est bien plus important. Du côté des fabricants, c’est la partie logicielle qui semble davantage à revoir.
Notons que les chercheurs de Stanford ont débuté leurs travaux il y a plusieurs mois. La majorité des appareils utilisés ont depuis été remplacés par des versions plus récentes. D’autres études seront donc nécessaires pour confirmer ces erreurs d’appréciation et pour mesurer les progrès effectués. D’autres fonctionnalités – comme le suivi du sommeil – pourraient également être concernées.
Euan Ashley, l’un des auteurs de l’étude, se permet une recommandation pertinente à destination de ceux qui se sont offert l’un de ces appareils : « Un utilisateur peut globalement faire confiance au capteur cardio des trackers d’activité. Mais baser la quantité de beignets avalés en fonction du nombre de calories affichées est une mauvaise idée ».
Source : Université de Stanford
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.