L’Arcep vient d’autoriser les expérimentations de la 4G, le très-haut-débit sur mobile (1). Selon l’AFP, qui évoque une source parlementaire, le régulateur des télécoms prévoit de lancer l’appel à candidatures « d’ici à la fin de février ». C’est ce qu’a indiqué son président, Jean-Ludovic Silicani, auditionné par la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale.
Le Conseil d’Etat doit rendre son avis sur l’appel à candidatures en janvier, avant que le gouvernement ne rédige un texte final. Lors des récentes Assises du numérique, le ministre chargé de l’Economie numérique a déclaré que les fréquences seraient divisées en quatre lots et que les licences incluraient l’obligation d’accueillir des opérateurs virtuels (MVNO). Les lauréats se verront imposer des obligations de couverture à l’échelle départementale et nationale, une première.
Le très-haut-débit mobile nécessite des bandes de fréquence spécifiques, actuellement occupées. L’une d’entre elles est utilisée par l’armée (bande des 2,6 GHz), qui doit la libérer d’ici à 2012. L’autre, aux fréquences moins élevées (800 MHz), permettra d’élargir la couverture de la 4G et de mieux pénétrer les bâtiments. Elle est utilisée pour transmettre la TV analogique hertzienne, qui sera supprimée le 30 novembre 2011. Les opérateurs mobiles récupéreront une partie des fréquences libérées (dividende numérique) pour booster leur 4G.
(1) En théorie, 100 Mbit/s en réception et 50 Mbit/s en émission. Dans la pratique, il faudra s’attendre sans doute à dix fois moins.
Voir notre vidéo Les futurs services mobiles de la 4G
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