On en a beaucoup parlé, les voici enfin ! Dès la prochaine rentrée universitaire, six “campus numériques” ouvriront leurs portes sur la toile (cinq autres sont prêts mais n’ont pas encore donné leurs dates d’ouverture).C’est le résultat d’un appel à projet lancé par la direction de la technologie du ministère de l’Education et de la Recherche, qui a fixé quatre champs thématiques considérés comme prioritaires : la médecine, le droit, l’économie-gestion et les formations technologiques.Outre l’avantage d’être accessibles de partout en France (ou d’ailleurs…) à tout bachelier ou professionnel souhaitant compléter sa formation, la force de ces campus réside dans la mise en commun des ressources. L’idée est simple : pour une discipline donnée, on regroupe les sections les plus en pointe de plusieurs universités, en y adjoignant les compétences d’entreprises ou d’établissements privés. De quoi proposer des formations complètes, à la fois académiques et pratiques.C’est ainsi, par exemple, que le projet CANEGE (campus numérique en économie et gestion) est chapeauté par l’université de Paris Dauphine et agrémenté des ressources des universités de Grenoble, Nancy 2, Paris Sud, Nice Sophia-Antipolis, d’écoles d’ingénieurs et de partenaires étrangers. Les futurs élèves pourront y préparer un deug ou une maîtrise.Autre exemple de cette pluridisciplinarité : le Campus juridique 2000-Droit, Ethique et Société (formation de 3e cycle). Il est proposé par l’université de Nantes et consolidé par les universités Paris 2, 10 et 12, les universités de Montréal (Canada), Genève (Suisse), Yaoundé (Cameroun), Abidjan (Côte d’Ivoire), Rabat (Maroc), Dakar (Sénégal) et Chung-Buk (Corée du Sud). Des trésors de savoir et de pédagogie venus du monde entier, accessibles depuis chez soi et à son rythme.Peu à peu, c’est tout le système universitaire français qui va opérer une véritable mutation. Bien sûr, les amphithéâtres des facultés ne sont pas près d’être désertés, mais l’ère numérique devrait faire perdurer le principe français du savoir pour tous.
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