Aux États-Unis, les caméras Ring d’Amazon sont utilisées depuis quelques années par les forces de l’ordre pour élargir la vidéosurveillance et faciliter certaines enquêtes, grâce au réseau social « Neighbors » auquel accèdent déjà plus de 400 services de police.
Mais les caméras Ring peuvent également être un obstacle aux enquêtes de police. Révélée par The Intercept, une analyse du FBI de novembre 2019 alerte sur les inconvénients de ces objets connectés. En effet, ces caméras sont capables de filmer n’importe quel passant devant une porte, et donc aussi les fonctionnaires de police qui viennent rendre visite à quelqu’un ou perquisitionner une maison.
Ainsi, les personnes ciblées par la police « utilisent probablement des appareils IoT pour entraver les enquêtes des forces de l’ordre et éventuellement surveiller l’activité des forces de l’ordre. Si ces appareils sont utilisés pendant l’exécution d’une perquisition, les sujets potentiels pourraient être informés de la présence des forces de l’ordre à proximité, et des images du personnel des forces de l’ordre pourraient être capturées, présentant ainsi un risque pour leur sécurité présente et future », souligne le document.
C’est d’ailleurs ce qui s’est passé en 2017 à La Nouvelle-Orléans. Des policiers sont arrivés pour fouiller un logement et ont été filmés à leur insu par le locataire, qui se trouvait à distance et qui en a profité pour alerter son voisin et son propriétaire. C’est regrettable évidemment, mais c’est amusant de voir qu’un objet connecté utilisé comme outil de surveillance peut aussi se retourner contre le surveillant. Néanmoins, il est probable que cet usage reste marginal et ponctuel, sans réelle organisation. Il est donc peu probable qu’il puisse vraiment générer un contrepoids libertaire dans une société où la surveillance se généralise.
Source : The Intercept
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