Comme c’est l’usage, les élus locaux ont cherché à consulter les habitants sur le nouveau projet de plan régional d’affectation du sol (Pras) de la ville de Bruxelles. La loi les y oblige. Mais, cette fois, tous les Bruxellois ont pu visualiser le Pras à travers un site internet cartographique, utilisant les ressources d’un système d’information géographique (SIG). Au terme de cette consultation qui aura duré deux mois – d’octobre à novembre 1999 -, plus de soixante-quinze mille connexions ont été dénombrées. Quotidiennement, le site a délivré cinq mille cartes et légendes pour une consultation moyenne d’un peu moins de mille internautes par jour.
Quatre fois plus de consultations
“Même en considérant que chaque consultation sur internet a été effectuée en deux sessions – ce qui occasionne un double comptage – ce nouveau média a permis de multiplier le nombre de consultations par un facteur quatre“, se félicitent les responsables du secrétariat d’Etat chargé de l’aménagement du territoire de la région de Bruxelles-Capitale. Il y a de quoi, car un tel accès direct du citoyen à une enquête publique ne semble avoir encore jamais été réalisé à ce jour, ni en Belgique ni en France. Le cabinet du ministre de la région de Bruxelles-Capitale a confié à Adhoc Solutions la construction du site internet cartographique. Avec une obligation : celle de constituer une base de données géographique qui soit aussi exploitable pour la publication de l’exposé au format EPS, sur le papier du Moniteur Belge, le journal officiel de l’Etat. L’administration de l’aménagement du territoire et du logement (AATL) a fourni le plan vectoriel de base du cadastre au format DGN. Il a été restructuré par le prestataire pour être exploitable avec le SIG de Géoconcept, vendu en Belgique par Adhoc Solutions.Sa seconde mission a été de concevoir une interface conviviale et accessible à des non-cartographes : recherche d’adresse même incomplète, affichage des échelles, affectation des zones accessibles d’un clic de souris. Le serveur retenu, Géoconcept Internet Server, concentre l’application pour ne pas pénaliser, par un lourd téléchargement, les internautes utilisant de petites bandes passantes. Ensuite, la taille raisonnable de la base de données assure un chargement en mémoire vive de la totalité de la géométrie des objets géographiques et un affichage de réponse rapide. L’approbation massive des citoyens vis-à-vis de cette démarche démocratique technologique a été interprétée par le gouvernement comme un encouragement à continuer. Après l’enquête, il publiera donc, dès ce mois de juin, le Pras définitif sur internet.
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