Mise à jour le 12 septembre à 10 heuresChute de toutes les Bourses européennes mercredi 12 septembre à l’ouverture. Après environ une heure de cotation, le marché parisien était en baisse d’environ 3 %. Sur l’ensemble des Bourses du Vieux Continent, le recul atteignait déjà 2 % à 9 heures.Hier, les répercutions des attentats qui ont frappé New York et Washington ont été immédiates sur les marchés financiers. Si Wall Street a dû évidemment être fermé (La Bourse new yorkaise se trouve à proximité du World Trade Center et n’ouvrira que jeudi ), les places européennes ont toutes plongé dans le rouge. A Paris, le CAC 40 perdait 7,39 %, tandis que Londres chutait de 5,72% et que Francfort s’effondrait de 10,6 %.Dans le souci d’anticiper une crise plus importante, de nombreuses Bourses ont été fermées comme Londres (après évacuation), Instinet, Toronto… bref, les marchés financiers semblent aller tout droit vers la paralysie.Les analystes et les gestionnaires de fonds se montrent très inquiets, tout en se refusant de céder à la panique. Ainsi Cédric Grail, gérant chez SGS Equity Partners, raconte : ” Trente minutes après la terrible info, j’étais short. J’ai tout coupé. J’ai vendu le marché. Le problème est que l’on n’a aucune visibilité pour l’instant. Maintenant, j’attends des nouvelles. Personne ne peut évaluer l’impact réel sur les marchés. Personnellement, je conseille de sortir complètement et d’attendre demain pour avoir plus d’informations. Il y a eu un vent de panique, le CAC est passé d’un coup de plus 2 % à moins 6 %. “Les autres banques que nous avons interrogées ont refusé de se prononcer dans l’immédiat, préférant attendre que la situation se clarifie. Une circonspection de bon aloi afin de tempérer la panique.Cependant, les conséquences économiques des attentats pourraient être graves. Dans les minutes qui ont suivi le premier attentat, le cours du baril de brut s’est enflammé de 6,74 %, profitant aux valeurs petrolières…
Attendre que le calme revienne
Si les réactions des marchés financiers témoignent, comme à l’habitude, de leur sensibilité au risque géopolitique, il faut cependant attendre que le calme revienne avant d’évaluer l’impact sur la situation économique mondiale.Sur le moyen terme, les analystes craignent néanmoins que la crise boursière qui touchait jusqu’à présent les valeurs high-tech s’étende désormais à tous les secteurs économiques.Mais les marchés s’attendent surtout à ce que les consommateurs américains et européens, choqués par la violence des attentats qui ont dévasté les symboles de l’économie et de la puissance américaine, réduisent leur consommation.Certains évoquent déjà une récession mondiale, (les prémices se faisaient déjà sentir depuis quelques semaines), dont la journée du 11 septembre pourrait marquer le début officiel.
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