Pour un simple projet pilote ou en attendant certaines évolutions technologiques, investir dans du matériel neuf revient souvent trop cher aux entreprises. Bien sûr, il est possible de se procurer des postes de travail d’occasion. Mais tous les fournisseurs, de même que quelques prestataires, proposent aussi des serveurs de deuxième main, rarement âgés de plus de trois ans. Dans ce cas, il s’agit plus de recommercialiser un serveur en parfait état de fonctionnement que de simplement vendre du matériel moins cher.“Lorsque nous récupérons des serveurs de deuxième main, nous gardons les composants récupérables et détruisons ou recyclons le reste, explique Thierry Willième, directeur d’IBM Global Financing pour la région Ouest et président d’IBM France Financement. En revanche, si le matériel est récent, nous le reconditionnons.” Cette pratique est devenue courante chez l’ensemble des principaux constructeurs. Et ce d’autant que le déclin de la net économie a remis sur le marché nombre de machines récentes, dans lesquelles les start up avaient investi.
L’offre provient souvent de contrats rompus
Le reconditionnement consiste à faire passer les serveurs dans des chaînes de centres techniques équivalant aux chaînes de montage d’origine. Tous les composants sont vérifiés, ainsi que le bon fonctionnement matériel et système de la machine. Chez les prestataires comme ECS ou Parsys, ce sont des ingénieurs spécialisés par plates-formes qui interviennent. Chez le fournisseur d’origine, l’ensemble est systématiquement assorti d’une garantie de trois mois, alors que, chez les loueurs, il faudra opter pour un contrat spécifique. Un tel serveur d’occasion remis en état coûtera jusqu’à la moitié de son prix neuf catalogue. Sachant qu’il peut parfois s’agir de matériel de déstockage, et donc neuf. Si la grande majorité des machines appartient à la famille Wintel, il est également possible de se procurer du très haut de gamme Unix, voire des grands systèmes.Cette offre provient, la plupart du temps, de ruptures de contrats de location évolutive, de retour de matériel de démonstration ou de prêts, etc. Mais il s’agit aussi, pour les entreprises, d’un excellent moyen de se débarrasser de leurs machines obsolètes sans aucun souci logistique.La plupart des fournisseurs, tels IBM et Compaq, reprennent même les machines de leurs concurrents, avant de les détruire. Pour un client de la marque, ce service est accessible même sans obligation d’achat de configuration en contrepartie. Dans ce cas, le traitement logistique et les coûts de destruction sont tout simplement facturés après une déduction de la valeur des composants résiduels.
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