Lors de son congrès annuel qui vient de se tenir à Tokyo, l’IATA, l’Association internationale des transporteurs aériens, a officiellement signé l’arrêt de mort du billet d’avion tel que nous le connaissons.
Au 1er janvier 2008, et sous peine d’exclusion, les 265 compagnies membres de l’association (représentant 94 % du trafic aérien mondial) devront en effet être en mesure de ne plus proposer à leurs
clients que des billets électroniques.Concrètement, l’e-ticket est un formulaire électronique qui réunit toutes les informations relatives au vol et que peuvent alors s’échanger les différents intervenants (agences, compagnies…). Qu’il ait
réservé en ligne, par téléphone ou à un guichet, le passager, lui, n’a plus qu’à se présenter au guichet de la compagnie muni d’une pièce d’identité et du titre de paiement utilisé pour recevoir sa carte d’embarquement.
Quant aux compagnies aériennes, elles espèrent réaliser une économie de 3 milliards de dollars, en supprimant les coûts de fabrication et de traitement du billet papier, mais aussi les possibilités de fraude ou de falsification.‘ Sur le marché français, 37 % des billets sont aujourd’hui édités électroniquement, contre seulement 20 % il y a un an ‘, estime Jérôme Bonnin, directeur dIATA France,
qui table sur un chiffre de 50 % à la fin de l’année. Chez Air France KLM, on se dit prêt à tenir l’échéance du 1er janvier 2008. ‘ La révolution est en marche. Près de 50 % de
nos billets sont déjà des e-tickets ‘, assure une responsable.La compagnie va même plus loin en proposant aux voyageurs de la ligne Paris-Amsterdam d’imprimer chez eux leur carte d’embarquement, sur laquelle un code-barres remplace désormais la traditionnelle bande magnétique. Cette
possibilité devrait être progressivement étendue aux quelque 1700 vols assurés quotidiennement par la compagnie.Ticket électronique et carte d’embarquement à code-barres sont deux des grands chantiers technologiques lancés par l’IATA qui impulse et coordonne cette révolution. L’organisation fixe les objectifs, un calendrier,
et établit des standards technologiques en partenariat avec tous les acteurs du transport aérien comme par exemple les principaux fournisseurs de systèmes de réservation (Sabre, Amadeus, Lufthansa Systems, China TravelSky et Sita).Trois autres projets ont été lancés dans le cadre d’un programme global baptisé ‘ Simplifying the business ‘ : le développement de bornes d’enregistrement automatiques
multicompagnies (l’aéroport de Nice devrait être le premier aéroport français équipé en 2006), la dématérialisation des documents relatifs au fret et l’identification des bagages par puce
RFID.
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