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Les bégaiements de l’histoire

18 000 collaborateurs en 1963. C’est l’année où la société Bull atteint son apogée. C’est aussi l’époque de son premier échec commercial : le Gamma 60,…

18 000 collaborateurs en 1963. C’est l’année où la société Bull atteint son apogée. C’est aussi l’époque de son premier échec commercial : le Gamma 60, ordinateur dans lequel la société avait investi 13 % de son chiffre d’affaires en recherche et développement, ne trouvera que quatorze clients ! Depuis lors, elle n’a cessé de rechercher des crédits. Et, ironie de l’histoire, c’est aussi la date à laquelle le constructeur national frappe pour la première fois à la porte du gouvernement – notamment à celle d’un ministre des Finances nommé Valéry Giscard d’Estaing – pour souscrire un emprunt de 100 millions de francs. Après moult revirements, les pouvoirs publics acceptent de signer l’accord autorisant General Electric à détenir 49 % du capital de la nouvelle Société Industrielle Bull-General Electric (SIBGE). Trois ans après, en 1967, General Electric portera sa participation à 60 %.18 000 collaborateurs en 2000. Près de quarante ans plus tard, mardi dernier, des salariés de Bull ont manifesté tout près de Matignon contre le licenciement programmé de 1 800 personnes. Les arguments sont toujours les mêmes : “Non au démantèlement de l’informatique française ” ;
“L’Etat doit jouer un rôle incitateur dans le développement de l’informatique française ” ; ” Dans trois ans, Bull aura renoué avec les profits “… L’histoire va-t-elle se réécrire ?

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Andrée Muller