Même si les barrages des routiers faisaient long feu aujourd’hui sur les routes de France (on ne recensait que quelques irréductibles à la mi-journée), les sites de circulation ont connu des pics de connexion.” Nos taux de fréquentation sont étroitement liés à l’actualité. Dès qu’il y a une menace de barrages ou des intempéries, les utilisateurs se connectent en nombre. Nous avons ainsi explosé les scores lors de la grève des routiers de 1997, avec des multiples de 30 ou 40. Avec la pénurie d’essence, les utilisateurs venaient se connecter en masse “, commente Paul Maarek , responsable de ventes d’informations sur le trafic pour les Autoroutes du Sud de la France.Aujourd’hui le site connaît en moyenne environ 100 000 connexions mensuelles uniques, pour atteindre des sommets l’été avec les départs en vacances. Logique, les Français se rendant en masse sur la côte d’Azur ! Asf.fr a ainsi accueilli 225 000 visiteurs en juillet dernier, puis 184 000 en août.En ligne, les internautes peuvent consulter une carte de circulation en temps réel des cinq grands exploitants d’autoroutes (Autoroutes du Sud, Escota, Autoroutes Paris-Rhin-Rhône, Sociétés des autoroutes Paris-Normandie, Coraly). En clair, le Sud, la région Lyonnaise et l’ouest de la France.
Des informations déjà consultables sur les téléphones Wap et i-mode
” A l’origine, le projet été morcelé, chaque exploitant travaillant dans son coin. Mais pour être lisible du grand public, il fallait avoir une échelle nationale. Nous y travaillons depuis l’année dernière. Aujourd’hui, la carte que nous mettons à jour toutes les 3 minutes est disponible sur les cinq sites des exploitants “, poursuit Paul Maarek. D’autres autoroutes devraient rapidement rejoindre le projet, comme les autoroutes du Nord Est l’année prochaineLes cinq exploitants viennent de créer un Groupement d’intérêt économique (GIE) pour développer la vente d’informations par d’autres canaux de diffusion. Le trafic routier est d’ores et déjà consultable sur le Wap pour les abonnés SFR, et sur l’i-mode pour Bouygues.” Certes, il est difficile d’avoir un retour puisque la mise en place du service i-mode date à peine d’une quinzaine de jours. Mais c’est un peu l’histoire de la poule et de l’?”uf. S’il n’y a pas de services, il y a peu de chances que le marché décolle “, explique Paul Maarek, également directeur du GIE.En pratique, chaque exploitant collecte des informations sur son trafic par plusieurs moyens. Des capteurs insérés dans le bitume permettent de mesurer le débit horaire et la vitesse des véhicules. Les patrouilleurs et le réseau d’appels d’urgence préviennent des incidents. Tandis que des cameras de surveillance complètent le dispositif. Toutes ces données collectées sont envoyées par échange de fichiers à un centre de gestion des informations. Ce dernier reformate le tout avant de dispatcher les données sous XML vers les différents sites et opérateurs.Le conducteur n’a plus qu’à vérifier l’état du trafic sur internet ou sur son téléphone portable. A moins qu’il ne reste fidèle à la bonne vieille bande passante. Après tout, pourquoi payer des frais de connexion quand on peut avoir linformation sur son autoradio ?
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