Doucement mais sûrement, le Crédit Lyonnais, la Société Générale et BNP Paribas amorçent la migration de leur portail sur des plates-formes industrielles. Objectif : répondre à l’exigence des clients pour des services qui soient à la fois riches en contenu et, forcément, transactionnels. Mais, avant de franchir le Rubicon, la BNP Paribas et la Société Générale préfèrent tester l’efficacité des différentes solutions sur des sites web secondaires.C’est le cas pour le récent site d’information financière Moneymag. fr de la BNP, développé à l’aide de la plate-forme V/5 de Vignette. Les deux applications mises en ?”uvre sont dédiées à la gestion de contenu et à la personnalisation du cycle client. Toujours est-il que, pour l’heure, les portails de BNP Paribas et de la Société Générale, respectivement bnp-net et logitelnet, continuent d’opérer sur des plates-formes propriétaires nées avec le minitel. Logitelnet revendique près de 150 000 clients actifs pour le mois de septembre. Mais, l’évolution des fonctions de ces portails est très limitée, alors que les transactions se font, la plupart du temps, en mode batch.
Le Crédit Lyonnais se jette le premier à l’eau
Au début de l’automne, le premier à se jeter à l’eau est le Crédit Lyonnais. Son site, e-CreditLyonnais, a été développé par Valoris sur la plate-forme One to One Enterprise v. 5. 6 de Broadvision. Mais, à peine a-t-il été lancé que la banque est contrainte de revoir en catastrophe des choix décidés à la hâte au printemps dernier. Car si l’accent avait été mis sur la personnalisation du contenu et le ciblage de nouveaux prospects, les capacités transactionnelles sont restées, quant à elles, minimes. Elles consistent, pour l’essentiel, à alimenter la gestion des comptes et les virements des clients. Les connexions entre le site et la banque reposent, d’une part, sur le serveur d’application propre à Broadvision et, d’autre part, sur des développements en C, interne au Crédit Lyonnais. Or, de l’aveu même des artisans du projet, l’architecture de One to One Enterprise, en cours de refonte par l’éditeur, autour des standards J2EE, supporte très mal les montées en charge. Et, comme pour compliquer cette donne, le Crédit Lyonnais a aussi opté, dans un deuxième temps, pour le serveur d’application J2EE WebSphere d’IBM. Sa vocation ? Servir de clé de voûte transactionnelle aux services proposés par sa banque électronique. Avec comme objectif d’être opérationnel pour le début de l’année prochaine.
Vignette s’intègre à WebSphere
Contraint et forcé, le Crédit Lyonnais décide d’abandonner la plate-forme One to One de Broadvision pour se rabattre sur les applications de Vignette, en avance sur son concurrent dans son intégration aux serveurs d’applications J2EE, WebSphere en tête. Dans la foulée, la Société Générale et la BNP Paribas optent, elles aussi, pour Vignette. Il leur faudra cependant négocier la mise à l’écart de leur plate-forme de banque télématique actuelle.Quant au volet transactionnel, les premières réflexions ne font que s’engager. La BNP et la Société Générale auraient ainsi tranché en faveur du serveur d’applications J2EE Web Logic de BEA. L’enjeu consiste à faire le lien entre le site internet et les produits gérés au sein des back-offices bancaires. Le plus dur reste à venir.
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