Du fait des performances attendues, les bandothèques doivent s’appuyer sur des interfaces réseaux à haut débit, de type Fibre Channel. Les constructeurs prennent désormais en compte cette contrainte et commencent à produire des lecteurs de bandes à interface Fibre Channel. StorageTek a sorti une version Fibre Channel de ses lecteurs 9840. Exabyte, lui, exposait un prototype de lecteur M2 (Mammoth-2) Fibre Channel au salon Stockage 2000 du mois de septembre. Quant à HP, il entame la commercialisation de ses premiers lecteurs à technologie LTO, les SureStore Ultrium 230, disposant d’interfaces Fibre Channel aussi bien qu’Ultra-2 SCSI. Ces évolutions matérielles, elles, apparaissent cependant en décalage par rapport à l’évolu- tion de certains standards. On évoquait, au printemps dernier, l’émergence de la spécification FC-Tape, dont le but était d’étendre à Fibre Channel, en le transposant, le jeu de commandes SCSI des lecteurs-enregistreurs de bandes. Mais l’heure est aujourd’hui à refondre ce standard au sein d’une proposition beaucoup plus globale, FC-MI (Methodologies for Interoperability), qui n’en est cependant qu’au stade d’ébauche. La sauvegarde, parent pauvre du SAN ? A vrai dire, l’arrivée de lecteurs natifs Fibre Channel ne représente que le stade ultime de l’intégration des bandothèques dans les environnements SAN. Ainsi, il est depuis longtemps possible d’intégrer une bandothèque à interface SCSI à un SAN en la connectant par l’intermédiaire d’un ” routeur ” externe SCSI- Fibre Channel. La plupart des spécialistes de la sauvegarde pro- posent des bandothèques à attachement externe Fibre Channel optionnel. Reste que des lecteurs à interfaces Fibre Channel natives et standardisées permettraient de simplifier l’architecture interne des bandothèques et d’en améliorer les performances, de faciliter la mise en ?”uvre de chemins d’accès alternatifs aux lecteurs, et aussi de résoudre les problèmes de contention d’accès aux lecteurs partagés.
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