Depuis le 28 novembre 2011, les avertisseurs de radars ne signalent plus la position des contrôles de vitesse, mais seulement les zones potentiellement dangereuses. La mesure était voulue par le gouvernement afin de redonner de l’efficacité aux radars et de renforcer la sécurité routière. Aujourd’hui, elle pourrait conduire à rendre totalement inefficaces les avertisseurs. C’est du moins la thèse du journal Le Parisien.
« Une consigne orale a été donnée aux préfets de rassembler dix fois plus de zones [dangereuses, NDLR] que de radars. Dans un département avec 25 radars fixes par exemple, pas moins de 250 zones de danger ont été compilées, ce qui veut dire qu’un automobiliste sera prévenu seulement une fois sur dix de la présence d’un radar ! », écrit le quotidien, citant un ingénieur de travaux publics.
Cette mesure, voulue par la Sécurité routière, conduirait à faire bipper les outils d’aide à la conduite à tort et à travers, sans aucune corrélation avec la présence d’un radar. Si ce scénario se vérifie, les automobilistes pourront bientôt mettre leur avertisseur au placard.
Efficacité garantie sur autoroutes
Le verdict tombera lors de la mise à jour des appareils avec la liste des zones sensibles fournie par le ministère de l’Intérieur. « Cela aurait déjà dû être fait, mais il y a eu du retard. Cela devrait intervenir dans les prochains mois », nous affirme l’Afftac (Association française des fournisseurs et utilisateurs de technologies d’aide à la conduite).
L’association tient toutefois à rassurer les automobilistes. « Il n’est pas question de tuer le système des avertisseurs. Le Parisien évoque un rapport de dix entre le nombre de radars et celui des zones sensibles. C’est totalement faux, ce sera beaucoup moins », nous explique un porte-parole qui ajoute que le ministère est sur la même ligne que les fabricants.
Actuellement, la Sécurité routière établit un relevé de la totalité des points sensibles. Mais cette liste ne sera pas définitive. « Les constructeurs auront leur mot à dire, promet l’Afftac. On ne retiendra que les zones véritablement accidentogènes, qui représentent un risque avéré pour les automobilistes. »
Autrement dit, pas question de conserver une zone où a été relevée un accident s’il a eu lieu en pleine ligne droite, argumente l’association. Autre exemple : les autoroutes. « Il n’y a pas de zones dangereuses sur ces voies, donc il n’y a pas de raison qu’un avertisseur se mette à bipper toutes les cinq minutes. » En clair, ces appareils devraient au moins conserver leur efficacité sur autoroute. Ailleurs, il faudra attendre les mises à jour des constructeurs pour se faire une idée.
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