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Les autoroutes Paris-Rhin-Rhône confient leur téléphonie mobile à un opérateur
1 juillet 2001 à 00:00
Pour garantir la sécurité des véhicules qui transitent par son réseau, la Société des autoroutes Paris-Rhin-Rhône a choisi une infrastructure radio de type Tetra, gérée par Dolphin Telecom.
L’entreprise et sa problématique : Garantir la sécurité et la fluidité du trafic autoroutier Pour la Société des autoroutes Paris-Rhin-Rhône (SAPRR), les téléphones mobiles ne représentent pas un équipement comme les autres, mais sont au c?”ur même de la sécurité du réseau autoroutier. Cette société concessionnaire d’autoroutes construit et gère quelque 1 800 km de voies sur le grand centre-est de la France. Le réseau va de Paris à Lyon, et rejoint Mulhouse, Nancy, Genève, ainsi qu’une partie de l’Auvergne. ” Pour garantir de bonnes conditions de circulation et de sécurité, la radio est un outil primordial “, explique Jean-Luc Anthonioz, responsable des projets d’équipements à la SAPRR. Sur les 1 800 km de voies, une quarantaine de patrouilles circulent 24 heures sur 24 avec la mission de surveiller, d’informer et de protéger, ce qui exige une communication sans faille. Jusqu’à présent, la société a utilisé deux générations de technologies de réseau radio à ressources partagées (ou PMR, Private mobile radio ) dans le cadre d’une infrastructure privée propriétaire. Face à l’obsolescence et au manque de capacité d’évolution de ce système, la SAPRR a eu recours à un service exploité par un opérateur tiers. D’autant que, économiquement, elle s’est rendue à l’évidence : faire exploiter son réseau est plus avantageux que l’exploiter soi-même.
Le cahier des charges : Appels de groupe, garantie d’accès et d’acheminement Quatre caractéristiques sont réclamées par les 2 800 personnes en charge de l’exploitation, et donc constamment sur le terrain : la garantie de l’accès au réseau, la garantie de l’acheminement des communications, l’instauration instantanée des communications ainsi que les appels de groupe. Si la SAPRR a lorgné un moment les opérateurs de réseaux cellulaires GSM, la conclusion ne s’est pas fait attendre : ceux-ci n’étaient pas en mesure de relever le défi. En effet, sur tous les critères, les opérateurs GSM se montrent incapables de satisfaire aux prérequis fixés par la SAPRR. Ainsi, la moindre coupure de communication ou saturation des moyens télécoms lors de la gestion d’un carambolage, par exemple, serait désastreuse. Seul prestataire à pouvoir répondre aux exigences du concessionnaire, l’opérateur Dolphin Telecom emporte le contrat.
Les technologies choisies : La norme Tetra prend la route du soleil La SAPRR n’a pas spécifié ce qu’elle souhaitait comme technologie pour remplacer son système existant : l’attribution du marché a été réalisée à la suite d’un appel d’offres basé sur les performances.
Dans le domaine de la PMR, deux normes s’affrontent depuis des années : Tetra et Tetrapol, qui sont en outre incompatibles entre elles, car elles utilisent deux codages de la voix différents.
La première, normalisée, est utilisée par Dolphin, tandis que la seconde, propriétaire (développée par Matra), est retenue par les services de sécurité qui gèrent eux-mêmes leurs réseaux.
C’est Tetra qui remplacera l’actuel système sur l’ensemble du réseau de la SAPRR.
Les produits et les fournisseurs retenus : Dolphin, l’opérateur ; et SEE, l’installateur Un seul opérateur de réseau radio professionnel numérique officie en France : Dolphin Telecom. La SAPRR a retenu un groupement comprenant l’opérateur et l’installateur SEE, spécialisé dans l’installation de réseaux radio PMR. Ce dernier connaît, en effet, très bien le milieu autoroutier. Le fournisseur retenu par Dolphin, pour son infrastructure de réseau en France, est le finlandais Nokia.
Motorola pour commencer
Plus d’une centaine de sites relais assurent la couverture du réseau autoroutier de la SAPRR. Pour les mille terminaux qui seront en service d’ici à deux ans, les utilisateurs seront équipés de D700, de Motorola. La société autoroutière a opté pour les modèles portatifs qui permettent aux agents de terrain et à l’encadrement de porter le terminal sur eux lorsqu’ils quittent leur véhicule, ce qui posait de gros problèmes quand ce n’était pas le cas.
Mais le choix de Motorola n’exclut pas des changements à venir, en particulier en ce qui concerne la sélection d’autres fournisseurs.
Le contrat, d’une durée de cinq ans, prévoit l’évolution de la flotte en fonction des équipements qui peuvent apparaître sur le marché. La SAPRR a opté plutôt pour l’acquisition que pour la location des terminaux, plus coûteuse au final.
Les projets à court terme : Déployer le réseau et des nouveaux services Depuis un an, les services retenus sont expérimentés par le district de Chalon-sur-Saône (71). Au total, ce sont trente et un districts qu’il faut équiper avec la nouvelle technologie radio. Le déploiement a commencé fin avril 2001 et devrait s’étaler sur deux ans environ.
La géolocalisation, en vue d’une plus grande précision
La division Ouvrages et Équipements de la société autoroutière commence déjà à réfléchir aux futures applications qu’elle pourrait mettre en ?”uvre. Parmi les projets du concessionnaire, la géolocalisation permettra de savoir, en temps réel, où se trouvent géographiquement les patrouilles ou les véhicules de déneigement et de salage, par exemple, afin d’optimiser les temps d’intervention sur les sites touchés. Certes, actuellement, les patrouilleurs donnent leur position, mais la géolocalisation permettrait une plus grande précision de ces informations.
Autre application envisagée : la télécommande à distance de certains équipements d’exploitation (telle la signalisation dynamique) placés à distance du réseau de fibre optique, également géré par la SAPRR. D’autres projets comme la vidéo embarquée sont à l’étude, mais encore loin dêtre mis en service.
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