Depuis le 2 septembre dernier, un nouvel entrant est arrivé en Champagne-Ardenne, Lorraine, Alsace, Île-de-France, Nord-Pas-de-Calais et Picardie. La Sanef (Société des autoroutes du Nord et de l’Est de la France) est, en
effet, devenue titulaire de deux licences, L.33-1 et L.34-1, d’opérateurs de réseaux et de services de télécommunications. ‘ Nous allons pouvoir apporter le très haut débit jusqu’à 20 km de part et d’autre
de nos 1 350 km d’autoroutes, voire au-delà, en rajoutant un bond hertzien supplémentaire ‘, confirme Helideo Costa-Elias, son directeur des télécoms.Auparavant, la société d’autoroutes fournissait déjà des services de transit IP, des liaisons SDH sur faisceaux hertziens jusqu’à 155 Mbit/s, ainsi que des services d’accès IP de 10 à 100 Mbit/s aux trois
opérateurs mobiles du marché français, et à quatre opérateurs internationaux.Maintenant, elle entend desservir également la clientèle des entreprises et des collectivités locales riveraines. ‘ Nous possédons des sites d’intervention télécoms à Amiens, Arras, Reims et
Senlis, poursuit Helideo Costa-Elias. Nous avons tout ce qu’il faut pour être un opérateur de proximité et de capillarité régionale. ‘
Un nouvel entrant qui ne part pas de rien
Aux entreprises et aux établissements hospitaliers et éducatifs, seront proposés des services de connexions 10BaseT, 100BaseT Ethernet ou en 52 Mbit/s, et des services de transit IP et d’interconnexion de sites. La Sanef
ayant déjà conclu des accords d’interconnexion avec nombre d’opérateurs, elle pourra fournir toutes terminaisons entrantes et sortantes. Et cela, à des tarifs équivalents à ceux qui sont pratiqués dans une zone d’affaires telle
que La Défense.Aux collectivités territoriales, enfin, pourront être fournis les morceaux d’infrastructures dorsales qui leur manquent, voire des infrastructures dorsales et de desserte complètes et clés en main. Ainsi, la Sanef a déjà fait
acte de candidature pour la concession que vient de lancer le conseil général de l’Oise pour la couverture haut débit de son territoire.Pour des localités rurales, généralement délaissées des opérateurs télécoms, l’initiative prise par la Sanef ne manquera pas de représenter une réelle opportunité. Le nouvel entrant ne part pas de rien. Depuis quarante ans, il
tisse sa toile. Toutes ses autoroutes ont été doublées de trente paires de fibres.Tous les sept kilomètres environ ont été dressés des pylônes hertziens, utilisés par le propre réseau radioélectrique de l’entreprise, mais également par les appels d’urgence, la station Radio Trafic et les opérateurs
mobiles du marché français. À présent, ces pylônes vont également servir à raccorder les clients isolés ne justifiant pas la pose d’un lien optique.Ces activités télécoms sont d’ores et déjà bénéficiaires. L’objectif est, évidemment, qu’elles restent à la pointe de la technologie. Sagem vient ainsi d’être retenu pour la transmission SDH sur fibre
optique, et Alcatel pour les PABX distribués… La Sanef prévoit aussi de se doter, au premier trimestre 2004, d’une infrastructure Gigabit Ethernet sous MPLS, ainsi que d’un système hertzien numérique sous IP.
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