La vague d’attentats qui s’abat sur les Etats-Unis depuis 15 heures (9 heures, heure locale) a déclenché un vent de panique dans le monde entier. Nombre d’internautes se sont alors rués sur Internet pour avoir plus d’informations allant jusqu’à provoquer l’effondrement de plusieurs serveurs.Radio France Multimédia n’a pas échappé à la règle comme en témoigne Thierry Bourgeon, son rédacteur en chef : ” Face au nombre de connexions enregistrées, nos serveurs ont planté. Nous avons donc décidé de fermer le site environ un quart d’heure après l’alerte. A la place nous avons mis une page unique en statique qui sollicite beaucoup moins notre serveur. ” Une tactique également adoptée par Libération et Le Monde.Alain Gouret, directeur du développement et des nouveaux services chez ip-label, confirme que 50 % des sites d’information ne répondaient plus du tout. Ainsi, seul un internaute sur dix a pu accéder au site de Tf1.fr et trois sur dix au site de France2. Dans le meilleur des cas, il fallait supporter des temps d’attente douze fois plus longs que d’habitude. Ainsi, pour voir s’afficher la page d’accueil de Tf1.fr, il fallait dès 15 heures patienter près de 35 secondes, contre 2 secondes en temps normal.Aux Etats-Unis, les sites de CNN, MSNBC, CBSnews, du New York Time ou encore de FoxNews n’ont pas résisté non plus.” Internet vient de démontrer qu’il n’est pas prêt à diffuser en direct des informations à grande échelle “, déclare Alain Gouret.Les radios Internet semblent avoir mieux tiré leur épingle du jeu. Ainsi, le site de Radio France, même s’il n’était plus disponible, renvoyait vers leur radio en ligne. Benoît Sillard, PDG de TV-radio.com, une société qui assure la diffusion sur Internet des sites de France Info, France Inter, RFO, RFI… témoigne : ” Nous enregistrons environ 100 000 sessions d’écoute par heure, avec des pics de connexion à 30 000 sessions par minute, et nous tenons le coup. A lheure actuelle, nous concentrons 3,5 % du trafic mondial de streaming audio, contre 1 à 1,5 % habituellement. ” De bons résultats, tempérés par Alain Gouret qui estime que “l
a fréquentation des radios reste plus restreinte.”
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