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Les attaques par déni de service distribué

La saturation d’un site par un bombardement de requêtes devient désormais chose banale sur le web. Un danger contre lequel il n’existe actuellement pas de protection.

En février 2000, plusieurs géants de l’internet disparaissaient subitement du web. Les Yahoo! et autres CNN venaient de subir une attaque massive par déni de service distribué (DDOS ou Distributed Denial of Service). Le principe est simple: il s’agit de prendre le contrôle d’ordinateurs mal sécurisés et de leur demander d’envoyer en même temps de multiples requêtes vers un serveur pour le saturer et l’empêcher de se connecter au web. Problème : la mise en place d’une telle attaque est tout aussi simple.Avec un peu de motivation, n’importe quel pirate sans grand talent peut faire tomber momentanément un site. Un danger dû à la nature même d’internet. Bâti pour survivre à tout type de catastrophe, le réseau se soucie moins, en revanche, de la sécurité de chacune de ses extrémités: les ordinateurs. Pourtant, la mise en échec de certaines de ses machines pourrait mettre en danger le fonctionnement même du commerce électronique. Certains craignent ainsi que des attaques par déni de service distribué soient lancées contre les serveurs en charge de la sécurisation des paiements.

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Ludovic Nachury