A la tête de Microsoft, Bill Gates peut compter sur Steve Ballmer. Chez Sun, Scott McNealy compte sur Ed Zander. Certes, c’est Scott qui donne le “la” en matière de stratégie. Mais c’est “Eddie”, ce surdoué du marketing, qui doit s’assurer que le message résonne en interne.A cinquante-quatre ans, l’homme n’est ni charismatique ni visionnaire. C’est un architecte bûcheur. Avant son arrivée aux commandes en 1998, Sun était considéré comme un petit rebelle turbulent. Sous sa houlette, il est devenu le plus dynamique des fabricants de serveurs. Il a délogé HP du poste de leader de l’environnement Unix et talonne IBM sur les grands serveurs. Pourtant, Sun n’a pas le meilleur système d’exploitation. Et il a sans doute le plus mauvais processeur. D’aucuns attribueront cela à de la chance. Mais il s’agit surtout d’une gestion rigoureuse, d’un bon marketing et d’une stratégie bien exécutée. “Il y a six ans, nous étions donnés pour morts face à Intel et Microsoft. Maintenant, nous les dépassons”, se plaît à rappeler Ed Zander. Ce natif de Brooklyn a toujours aimé les défis. Il se reconnaît volontiers obsédé par la concurrence : “J’ai vu trop de petits manger les grands.” C’est probablement pourquoi Sun a mieux que d’autres résisté au ralentissement de l’économie. Un succès qui agace évidemment la concurrence. “Avant, ils ne nous aimaient pas. Maintenant, ils nous détestent.”
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