ARM a choisi une voie originale pour le traitement du code Java sur ses processeurs : l’intégration d’une architecture dédiée en dur. “Cette unité de traitement ne rajoute que 12 000 portes sur la puce, ce qui est négligeable, et offre divers avantages en termes de légèreté et de rapidité de traitement”, explique David Cormie, responsable marketing chez ARM. En effet, aujourd’hui le traitement de code Java s’effectue soit au sein d’une machine virtuelle, JVM, soit au travers de processeurs ou de coprocesseurs dédiés.
Un gain de performances
Les JVM sont lentes et demandent, pour de meilleures performances, de recourir à un compilateur dédié JIT, lequel occupe beaucoup d’espace mémoire (environ 100 Ko) et augmente la taille du code en sortie. Les processeurs dédiés ne savent que traiter du code Java, et les coprocesseurs posent des problèmes d’intégration et de consommation lorsqu’il s’agit de les installer sur des terminaux de petite taille. “Notre processeur reste un ARM, mais il est capable de basculer en mode d’exécution Java en quelques cycles. Il ne s’agit pas d’une JVM, mais d’un environnement d’exécution dans lequel le code Java déjà compilé s’exécute au niveau matériel, ce qui assure un gain de performances par rapport à une JVM”, poursuit David Cormie. Comme le c?”ur ARM reste inchangé, il est aussi envisageable, selon les besoins, d’y monter une JVM. D’autre part, le système de codes d’interruption, qui permet aux ARM de fonctionner en environnement temps réel, est préservé en mode d’exécution Java. ARM ne fabrique pas de processeurs, mais vend sa propriété intellectuelle. Son architecture Java sera d’abord installée sur la famille ARM 9 à partir de laquelle les constructeurs réalisent des puces cadencées à environ 200 MHz. Les premiers processeurs devraient être livrés dans le courant de l’année prochaine.Bien implanté dans la téléphonie sans fil et les assistants numériques personnels, ARM offre un mode de traitement Java conforme à ses partis pris technologiques : faible besoin de mémoire, rapidité d’exécution et intégration simplifiée. Reste à vérifier si les équipements auront vraiment besoin de ce type de ressources à court terme, ou si la classique JVM ne sera pas suffisante.
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