Les apps Android ne pourront pas s'installer sur les futurs smartphones de Huawei

L’empilement de sanctions prises par les États-Unis à l’encontre de Huawei empêche le géant chinois d’intégrer des technologies américaines dans ses produits. C’est donc contraint et forcé que Huawei a dû développer son propre système d’exploitation, HarmonyOS, puisqu’il était devenu impossible d’utiliser Android, propriété de Google, un groupe… américain.

Histoire de paquets

Rapidement, il s’est avéré que Huawei s’est beaucoup reposé sur la version open-source d’Android (AOSP) qui, au vu de sa nature ouverte, peut être utilisée par n’importe qui. Et qui permet aussi d’installer des applications Android (sous la forme de « paquets » APK), au prix de quelques manipulations guère compliquées.

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En août, Huawei annonçait durant sa conférence des développeurs une nouvelle version de son système d’exploitation baptisée HarmonyOS Next. Et cette fois, exit les fondations Android, et il ne devrait plus être possible d’installer des APK ! HarmonyOS ne prendrait plus en charge que les paquets au format HAP.

Si la popularité de Huawei a fondu en Europe et qu’elle est inexistante aux États-Unis, en Chine l’entreprise est toujours un poids lourd incontournable. C’est pourquoi de grandes sociétés chinoises, dont JD.com (e-commerce) et NetEase (jeux vidéo), ont commencé à recruter des développeurs sachant travailler avec les outils d’HarmonyOS.

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Pour les entreprises, cela représente un fardeau supplémentaire car il faut investir dans le développement pour une nouvelle plateforme. Et du côté des utilisateurs, cela annonce aussi un casse-tête puisqu’ils ne trouveront peut-être pas leurs apps préférées dans l’AppGallery, l’équivalent du Play Store de Huawei, le temps que les éditeurs adaptent leurs applications. Et puisqu’il ne sera plus possible d’installer des apps Android…

La première bêta d’HarmonyOS Next sera mise en ligne au premier trimestre 2024. Si Huawei risque de provoquer pas mal de maux de tête avec cet OS, le constructeur se montre aussi confiant dans ses plateformes logicielle et matérielle. Cet été, il a lancé un Mate 60 Pro équipé d’une puce 5G « maison », sans l’aide de technologies américaines.