La hausse du nombre de fonctions et l’enrichissement des possibilités offertes par les téléphones portables de dernière génération ont modifié l’architecture du terminal en créant un emplacement pour un module de stockage.
Ces derniers mois, les principaux fabricants de mobiles ont rejoint la SD Association, qui regroupe les fabricants et les utilisateurs de minicartes Flash au standard SD.Un format qui, par sa finesse et sa large palette de capacité mémoire (jusqu’à 2 Go !), semble s’imposer sur le marché. Cependant, un fabricant tel ScanDisk estime que les autres formats (Memory Stick,
RS?”MMC, TransFlash, etc.) ne sont pas totalement hors course.Pour gagner la confiance des opérateurs et supporter des applications transactionnelles, ces cartes mémoire intègrent des éléments de sécurité qui les placent en concurrence directe avec les cartes SIM. Résultat : les fabricants de
ces dernières augmentent eux aussi la capacité mémoire de leurs supports, tel Oberthur Card Systems, qui annonçait au salon 3GSM de Cannes une GIGantIC à 128 Mo, déclinée de la technologie MegaSIM de M?”Systems, ou Gemplus, avec sa
GemXplore, qui plafonne déjà à 1 Go.
Des mobiles sécurisés pour l’e?”commerce
Même si l’on exclut les applications de stockage strictement liées au divertissement (audio MP3, photos et vidéos), les usages associés aux modules de mémoire sécurisés sont très nombreux avec, au premier rang, les applications
de commerce électronique. Plusieurs scénarios se profilent. Le premier s’apparente au porte?”monnaie électronique : la mémoire est chargée d’une somme et le paiement se fait sans contact direct. En effet, à l’inverse
d’une carte mémoire de type Moneo ?” qu’il faut insérer dans un lecteur ?”, le module du téléphone se charge via une connexion data passant par l’opérateur et se débite par le même canal ou par une
liaison radio de proximité (de type RFID) avec le terminal de paiement.Déjà
utilisée au Japon, cette procédure sous?”entend que le mobile soit sécurisé non seulement dans sa fonction Moyen de paiement, mais également comme preuve de la transaction, sous
la forme d’un code?”barres 2D transmis en MMS. Cette image prouvera l’achat anticipé d’un titre de transport ou d’un droit d’accès dématérialisé ; il suffira ensuite de l’afficher sur
l’écran du téléphone pour qu’elle soit lue et vérifiée par un scanner. À partir de ce même principe sont imaginées des applications de contrôle d’accès d’entreprise ou de passeport électronique incorporant des éléments
biométriques stockés sur un module de mémoire sécurisé.Autre usage possible de la capacité mémoire élargie, toujours associée au capteur et à l’afficheur d’image, mais qui intéresse cette fois la gestion des informations personnelles (ou PIM) : un capteur mégapixel ou à
résolution supérieure fonctionne comme un scanner. Il peut donc récupérer les écrits d’une carte de visite puis les transférer, via un traitement
OCR, vers le répertoire.La man?”uvre est totalement automatisée si le bristol porte un code 2D synthétisant toutes les informations utiles. Tous ces nouveaux usages devraient arriver bientôt en Europe, avec les nouvelles générations de téléphone 2G, 2,5G
et 3G.
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