L’adresse est déjà tout un programme : bankofamericasuck.com. The Anonymous (« Les Anonymes »), les activistes du Web, viennent de rendre publics sur ce site des e-mails émanant d’une filiale de Bank of America. Des courriels internes de Balboa Insurance, une filiale spécialisée dans les garanties de prêts, laissent entendre que l’établissement financier aurait fait supprimer les numéros d’identification de dossiers d’emprunteurs.
« Les numéros d’identification suivants ont besoin d’être effacés de Rembrandt [la base de données de l’assureur, NDLR] », écrit à l’un des salariés un responsable de Balboa Insurance. La réponse qui lui est faite ouvre la porte à bien des suspicions. « J’ai parlé avec ma développeuse, et elle affirme qu’elle ne peut pas supprimer ces numéros d’identification de Rembrandt, mais qu’elle peut supprimer les numéros de prêts de manière que ces documents ne soient plus reliés aux prêts. »
Les Anonymes, la relève de WikiLeaks ?
Selon les Anonymes, ce tour de passe-passe n’aurait eu d’autre but que d’accélérer la saisie des maisons des emprunteurs alors que sévissait la crise des subprimes. De telles accusations ont déjà été proférées par plusieurs associations américaines de défense de consommateurs contre Bank of America.
L’établissement a démenti. « Nous sommes confiants, toutes ces allégations sont fausses », a déclaré à Reuters un porte-parole de la banque, selon laquelle la suppression des numéros d’identification serait une simple opération administrative.
Fin 2010, WikiLeaks avait laissé entendre qu’il était sur le point de publier des documents compromettants contre Bank of America. En raison des démêlés judicaires de son porte-parole, Julian Assange, et des problèmes financiers que rencontre le site après le gel de ses comptes, les informations n’ont jamais été révélées.
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