Cet été le vent a tourné, comme un tourbillon violent autour de la tête de l’entreprise championne de toutes les réussites, Apple. Depuis la naissance de l’iPod, le succès de l’iTunes Store, l’incroyable ascension de l’iPhone et la surprenante sortie de l’iPad, la machine à gagner commencerait-elle à s’enrayer? Vous me direz, la société californienne vient de réaliser le chiffre d’affaires le plus élevé de toute son histoire, au deuxième trimestre 2010, et affiche une progression annuelle de 78 %. Pourtant, les signes de turbulences sont là. C’est aussi au deuxième trimestre que les smartphones nourris à l’OS de Google ont gagné le titre de numéro un des ventes outre-Atlantique…
Autant dire que Steve Jobs doit avoir du mal à avaler la pilule.Lepatron–demoins en moins charismatique–de la Pomme avait vu rouge lors de la sortie d’Android: «Ils veulent tuer l’iPhone », aurait-il averti. Son dernier-né, en outre, lui cause du souci. Les associations de consommateurs ont déconseillé d’acheter l’iPhone 4. Les poursuites en action groupées se sont multipliées ces dernières semaines. Son nouvel OS aussi est décrié: des opérateurs invitent clairement leurs clients à ne pas effectuer la mise à jour d’iOS4sur les iPhone3G, parce qu’elle ralentit significativement la navigation dans les menus. Ajoutez à cela les failles de sécurité dénoncées par les éditeurs spécialisés au début du mois d’août. Les iPad, eux, qui surchauffent. Et les autorités qui valident une révision de la loi autorisant désormais le déverrouillagede l’iPhone. N’en jetez plus !
Alors, orages d’été ou la fin des années faciles? L’équipe de l’Ordinateur individuel+SVM,magazines désormais réunis, sort toutes ses antennes pour rester en veille sur les histoires, petites et grandes, qui font bouger le monde des technologies. Vous offrir plus d’analyses, plus de tests, plus de sujets pratiques et directement utiles, c’est aussi l’ambition de cette nouvelle formule.«Les années transforment les livres. On aurait tort de dire qu’ils vieillissent; ils deviennent autres », écrivait Julien Green*. Je crois qu’il en va de même de nos magazines.
*Préface de l’auteur dans la réédition de 1970 de son journal «Les années faciles».
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