Des hallucinations en Flash, du reality web, des clips animés, des jeux de piste futuristes, des feuilletons policiers interactifs… Les films spécifiquement conçus pour la toile présentent une grande variété de formats et une esthétique qui s’affine en même temps qu’elle se diversifie. “Le net art se cherche encore”, résument les organisateurs du Festival international du film de l’internet (Fifi), qui présente ces jours-ci les primés de sa sélection officielle : 5 prix pour quelque 56 ?”uvres en compétition, venues de 13 pays, à visionner sur
www.fififestival.net
. Caractéristiques de l’édition 2002 ? “Une baisse mondiale de la production faute de webdiffuseurs solides, l’émergence d’un véritable créneau, celui de l’enfance, et une réorientation des talents vers des commandes dites “corporate” ou institutionnelles.” Les artistes passent au grand capital… mais conservent le plus souvent un volet expérimental des plus séduisants.
L’univers Flash
Parmi les allumés de la toile : le collectif français Supersoniks, multi-sélectionné au Fifi, qui propose un univers électro-psychédélique et underground (allez-vous perdre dans le jeu de piste Zebra 3 : pour y accéder, sur
www.fififestival.net
cliquez sur Fififictions, puis Compétition officielle), voire gore (plongez dans Le Fabuleux destin de Jacqueline L : cliquer dans Sélections 2002, puis Nouveaux talents). À découvrir aussi, le Brésilien Daniel Hanai et son docu-photo Sao Paulo Fashion weak (dans Compétition officielle ), amalgame cynique entre la haute couture occidentale et les haillons des laissés-pour-compte de Sao Paulo ; ou encore Kimoove, et leur cartoon minimaliste, La Machine à idées, une historiette rigolo-philosophique, dans l’esprit des fameux Shadoks. Une ?”uvre sélectionnée au Fifi, mais aussi au Festival international du film d’animation d’Annecy (du 3 au 8 juin). Pour la première fois cette année, ce dernier ouvre en effet une catégorie Films de l’internet en marge de la compétition traditionnelle : 162 films ont été reçus, 45 sélectionnés, parmi lesquels un joli poème animé (Temps vertical), une balade sentimentalo-médiévale (Ode à Guenièvre) ou encore un gag routier (Road stories). Tous les films sont accessibles sur
www.annecy.org
, et les internautes peuvent élire, jusqu’au 7 juin, leur fiction préférée (cliquer sur Vote en ligne). Seul regret : pour faciliter la diffusion sur le web, les organisateurs ont choisi des films exclusivement réalisés sous Flash, à l’exclusion donc de tout autre format. La rançon du succès : cette technologie de création de contenu animé et interactif est plébiscitée par les artistes, les plus accros d’entre eux se retrouvant sur des sites communautaires, tels
www.flashxpress.net
ou
www.yazo.net
, ou encore sur des festivals spécifiquement dédiés au Flash.La France a lancé la première édition du sien, Flash Festival, le 25 mai dernier, au centre Georges Pompidou, à Paris. Les réalisations primées pour l’occasion sont à voir sur
www.flashfestival.net
, de même que la Webjam, une production réalisée en direct, le 25 mai dernier, par un collectif de développeurs et de graphistes. Une bizarrerie de plus. Et un pied de nez à ceux qui ne croient pas (encore ?) à l’avenir du net art…
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