On les appelle Google phones ou téléphones Android du nom de leur système d’exploitation. Pourtant, Google n’en est pas le fabricant ! Il ne fournit qu’Android, gratuitement et sans exclusivité, à tous les opérateurs et fabricants de téléphones qui le demandent. Pourquoi ce système d’exploitation va-t-il révolutionner la téléphonie ? Tout simplement parce qu’il ouvre aux mobiles les portes de tous les services de Google, de Gmail à YouTube en passant par Google Maps. Son autre point fort : il met l’accent sur l’usage plutôt que sur un déluge de fonctions inutiles et compliquées. Ça ne vous rappelle rien ? Si : l’iPhone.Pour le moment, seul le Taïwanais HTC a construit des téléphones Android. Mais d’ici à la fin de l’année, des dizaines d’Android devraient déferler sur nos côtes, qu’ils soient fabriqués par Samsung, LG, Motorola ou bien une trentaine d’autres partenaires. En France, SFR et Orange sont les premiers à commercialiser les Google phones HTC. Leurs noms ? Magic chez SFR et Dream chez Orange ? sont très prometteurs. Mais que valent-ils réellement comparés à un iPhone ?
Un système prometteur
Les deux mobiles fonctionnent de façon identique : ils utilisent le même système d’exploitation. Les différences sont plutôt d’ordre physique et tarifaire (voir tableau). Premier contact. Le Magic est très léger tandis que le Dream est plus massif. Normal, il intègre un clavier Azerty. Au premier démarrage d’un téléphone Android, vous devez saisir vos identifiant et mot de passe Google. Soit vous utilisez votre compte Gmail, soit vous en créez un. Les téléphones Android doivent être connectés en permanence à Internet pour fonctionner. Cette connexion se fait via la 3G ; pour cette raison, ils sont vendus par les opérateurs avec des abonnements Internet “ illimités ”.L’écran tactile des Google phones est très agréable. Il est aussi sensible que celui de l’iPhone : pas besoin d’appuyer, un effleurement du doigt suffit à le commander. Mais à la différence de ce dernier, l’interface n’est pas multitouch, c’est-à-dire que le contact de deux doigts n’est pas géré par le système. Android est particulièrement fluide et agréable à utiliser, que ce soit avec l’écran tactile ou le trackball, une bille de navigation proche de celle des Blackberry. L’appellation Google phones n’est pas anecdotique : un bouton est consacré à la recherche d’informations sur Internet. D’ailleurs, Google est partout : quand on écoute une musique par exemple, d’un clic, il est possible de rechercher et de visionner le clip sur YouTube (un des services de Google). La navigation Internet est très rapide ainsi que celle dans Google Maps. À défaut de guidage GPS vocal, vous pourrez suivre votre position sur la carte, visualiser en direct vos amis avec Google Latitude et les bâtiments avec Street View.Côté regrets, les premiers téléphones Android ne lisent pas directement les vidéos DivX et Xvid : il faut au préalable les réencoder sur un ordinateur. L’appareil photo de 3,2 mégapixels est assez médiocre, d’autant qu’il n’est pas assisté par un flash. L’absence d’une suite bureautique comme Google Documents est également gênante. Et pour une utilisation professionnelle, il est impossible de se connecter à une messagerie Exchange. Malgré tout, si le système Android connaît encore quelques manques, les premiers Google phones sont prometteurs.
Des mises à jour automatiques
Android permet, notamment, d’être mis à jour en direct (l’utilisateur donne son accord pour chaque mise à jour) et surtout de bénéficier d’Android Market, une plate-forme de téléchargement d’applications. La plupart des logiciels sont actuellement gratuits, certains seront payants. Les mises à jour, les logiciels tiers et de nouveaux appareils devraient vite combler les lacunes des Google phones. Avec tous ces atouts, le système Android devrait devenir incontournable sur le marché du téléphone. Ce que ni Apple, ni Microsoft, ni Nokia n’ont réussi jusqu’à présent.
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