Passer au contenu

Les anciens élèves de Tsinghua sous surveillance

Au même titre aujourd’hui que Berkeley, les promotions de la prestigieuse université sont suivies par les capital-risqueurs.

A l’instar de Georges Bush, qui a choisi l’université de Tsinghua, en février dernier, pour s’adresser aux étudiants chinois, les capital-risqueurs de la Silicon Valley ont vite appris à garder un ?”il sur les anciens de la plus réputée des universités chinoises, située près de Pékin. “Nous suivons l’activité de l’association des anciens élèves de Tsinghua dans la Silicon Valley aussi scrupuleusement que celle des anciens de Stanford ou de Berkeley “, reconnaissent plusieurs capital- risqueurs de la vallée. Des start-up comme le fabricant de coupe-feu Serv Gate, le concepteur de puces Legend Silicon, ou encore Photonify, une start-up d’imagerie médicale, viennent de là. L’association, qui se fait officieusement appeler “La fraternité de Tsinghua “, regrouperait l’élite des ingénieurs chinois. Conception de puces pour les réseaux télécoms ou la télévision numérique ?” l’un des grands projets soutenus par le gouvernement chinois ?”, ingénierie logicielle…, ce sont près d’une dizaine de sociétés qui auraient été fondées par des anciens de Tsinghua dans la Silicon Valley. De quoi concrétiser l’idée, évoquée depuis longtemps, d’un véritable club d’affaires où s’organiserait de façon plus formelle la mise en relation avec les différents investisseurs.Pour l’instant, l’essentiel se joue en coulisse, entre anciens de la même classe ou promotion. Hermétique, l’association reste très discrète sur son fonctionnement. “Nous sommes une association d’anciens élèves comme les autres. De plus, le fait que nous soyons installés depuis longtemps dans la région nous permet de faire bénéficier les nouveaux de notre connaissance du terrain “, répondait laconiquement Jun Li au magazine EETimes, dans une des rares interviews accordées par l’association. Officieusement, celle-ci s’est formée d’elle-même, au fur et à mesure de l’arrivée des étudiants chinois embauchés par les start-up de la Silicon Valley. Ils seraient, aujourd’hui, plus d’une dizaine de milliers, dont un petit nombre seulement se découvre à l’occasion des réunions annuelles de l’association. Dans la pratique, les liens avec l’université d’origine sont cependant étroits. C’est ainsi le bras de capital-risque de l’université de Tsinghua, baptisé Tsinghua Enterprise Group, qui a contribué au premier tour de table de Serv Gate. Dans le cas de Legend Silicon, une start-up spécialisée dans le développement de puces pour la télévision numérique, luniversité participe directement aux travaux de recherche.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Paul Philippon-Dollet