Rapides et intelligents. Ces deux adjectifs caractérisent désormais les analyseurs de protocoles. Leur vitesse atteint plus de 2 GHz pour le protocole ATM. Ils offrent une aide au dépannage soutenue, grâce à un système expert intégré performant, et simple d’utilisation. Enfin, ils fonctionnent en temps réel. Parmi les principaux protagonistes mondiaux de ce marché, on peut citer Agilent (division de HP), Digital Lightwave, Netcom Systems, Network Associates ou Tektronix.
En France, les constructeurs les plus connus sont Tekelec Temex, Serpe, CXR-LEA, Perform. Un analyseur de protocoles est un périphérique matériel et/ou logiciel qui copie des trames sur un réseau actif et les décode pour montrer leur contenu.
Il existe un grand nombre de configurations d’analyseurs de protocoles. Certains, comme le K1297 ou le K1205, de Tektronix, sont à la fois matériels et logiciels. Ils exploitent l’interface Windows.
u simple logiciel à l’appareil pointu
D’autres sont essentiellement logiciels, un créneau que Network Instruments (représenté par Elexo) a exploité avec sa gamme Observer. D’autres encore se présentent sous la forme de modules enfichables. C’est le cas du générateur-analyseur maX, d’Adtech (également distribué par Elexo). Ils se distinguent aussi en fonction du type de trafic qu’ils sont capables d’analyser. Aurora Forte, de Trend Communications, serait le premier à se consacrer à l’ATM.
Les analyseurs de protocoles sont utilisés pour effectuer une activation-désactivation (test du niveau 1 et remplacement des éléments du réseau par un émulateur-simulateur), vérifier l’implémentation d’un protocole sur l’un des éléments du réseau, stresser un élément du réseau, tester la qualité de service…
Ils apportent donc une contribution importante en phase d’installation d’un réseau et tout au long de sa maintenance. Toutefois, comme le souligne Gilles Blondeau, directeur commercial de J3Tel, ‘ du fait, notamment, de la présence de nombreux commutateurs dans les réseaux LAN, ils ne permettent pas, dans toutes les circonstances, une visibilité suffisante du fonctionnement du réseau. C’est là qu’entrent en scène les sondes de type RMon2, comme celles d’Agilent, qui peuvent être placées à demeure en des endroits adéquats du réseau et être interrogées à distance. Ces sondes se caractérisent par leurs performances d’acquisition (pas de pertes d’informations), ce qui est particulièrement important dans le contexte du haut débit ‘. Le nombre de protocoles analysés est l’un des critères importants de choix qui peut se conjuguer à une optimisation pour une famille d’applications comme pour le GSM. C’est notamment le cas chez Tektronix et GN Nettest.
Les constructeurs rivalisent sur la forme et les options
Les analyseurs peuvent se présenter sous des formes inattendues. Ainsi, Pro-Tel (représenté par J3Tel) propose un serveur analyseur de protocoles sur le Net, pour le RNIS, SS7, GSM et Frame Relay. Serpe, de Guidel, un analyseur RNIS (distribué également par J3Tel) se présente sous la forme de sondes compactes, dont plusieurs sont en mesure de se connecter à un seul PC pour la maintenance des accès de base, des accès primaires, de l’interface U…
La société française Perform, également représentée par J3Tel, réalise un produit d’audit et d’analyse des tendances du réseau qui effectue notamment la répartition des charges par protocoles. L’analyseur-simulateur ATM-LAN-WAN, de GN Nettest, qui teste la qualité de service et assure le décodage des couches applicatives, est interrogeable à distance.
Autre fabricant majeur, Radcom (distribué par J3Tel), présente des analyseurs de protocoles pour LAN, WAN et ATM, qui supportent quelque quatre cents protocoles.
De son côté, Tekelec Temex développe et commercialise une gamme d’analyseurs : le système Tekelec MGTS de diagnostic et de simulation SS7, ou encore, l’analyseur ATM 2 à 155 Mbit/s, modèle ATM 900, de Digitech. A noter que la firme allemande propose, via Salies, les analyseurs de protocoles, TE 965 (basé sur carte) et TE 966 (il s’agit d’un instrument). Alors que l’analyse de protocoles était à l’origine prépondérante, elle tend, dans certains produits évolués, à devenir implicite et automatique, et à ne plus constituer qu’une part, parfois limitée, de leurs missions, comme dans le nouveau Domino TPM, de Wavetek Wandel & Goltermann, ou l’Advisor 11.4, d’Agilent. Olivier Epely, ingénieur d’affaires de la filiale de HP et responsable de l’activité Test et gestion de réseaux d’entreprise, souligne que la solution HP NetMetrix, d’Agilent, permet, entre autres avantages, de bien dimensionner la bande passante.
Les analyseurs de protocoles de terrain, désormais les plus nombreux, sont souvent des appareils très compacts. Le testeur portable de transmission et de signalisation, Lite 3000E, de GN Nettest, se caractérise, lui aussi, par sa compacité. Il assure le décodage des protocoles SS7, GSM, RNIS ou CAS (comme SSUTR2 et RNIS-R2). La division CXR-LEA, de CXR-SA, filiale industrielle française de CXR-Telcom (Groupe Micro-Tel), présente un analyseur de protocoles (SS7, X.25, SNA, Numéris accès de base), modèle 841 A, à 64 kbit/s et Full duplex pour des services de maintenance.
Les fabricants suivent l’évolution des réseaux
Fluke commercialise un analyseur logiciel, Protocol Inspector Series, qui effectue le décodage et le filtrage des sept couches du protocole pour les réseaux Ethernet et Token Ring. Anritsu a, lui, réalisé un analyseur Datacom de terrain (A4 5 9 cm), alimenté par piles et qui intègre notamment des interfaces telles que Frame Relay et RNIS, avec la signalisation en option. S’ils annoncent leurs produits avec plus ou moins d’insistance, les principaux fournisseurs s’orientent vers une offre qui, d’une façon ou d’une autre, prend en compte la nouvelle donne du marché.
‘ L’évolution des réseaux vers les hauts débits avec des environnements commutés modifie la manière d’utiliser les analyseurs de protocoles. Les outils d’analyse évoluent vers des solutions distribuées avec des sondes (Elexo commercialise les sondes NetScout, NDLR) permettant d’analyser, en temps réel, le trafic Full duplex Fast Ethernet ou Gigabit entre les commutateurs. Ces solutions d’analyse distribuées sont disponibles avec les analyseurs Explorer 10-100 Mbit/s Full duplex, de Shomiti, ou les Analyzer, d’Agilent ‘, explique Bruno Regaud, directeur général d’Elexo.
Parmi les protocoles qui ont le vent en poupe, outre Frame Relay et ATM, figurent évidemment le GSM et le futur GPRS, qui sont en rapport avec l’extraordinaire marché des mobiles. Cela n’a, bien sûr, pas échappé aux fabricants d’outils de test.
C’est ainsi que le système Net-7 Mobile Network Monitoring System, de Tektronix, effectue une surveillance continue et en temps réel des réseaux mobiles GSM. Il peut, en particulier, prendre en charge plus de cent cinquante protocoles de signalisation. Il vise à permettre aux opérateurs mobiles d’optimiser la qualité des services fournis aux usagers, mais aussi de prévenir les fraudes. GN Nettest, de son côté, a développé un analyseur, MPA, qui, dans le contexte de l’arrivée du GSM Phase 2+ (introduisant, notamment, la transmission de données hauts débits), décode le GPRS sur les interfaces MAP et MAP-D. Le MPA décode et analyse également l’étape VN6 du SSUTR2 et du SSUR National. Le logiciel de test W-CDMA, modèle E4224A, d’Agilent, élargit les capacités d’analyse et de mise au point de protocoles de radiocommunication 3G (3e génération) du système BSTS (Broadband Series Test System) de test de radiocommunication du même constructeur. Ce logiciel couvre les couches de protocole W-CDMA, qui s’exécutent sur AAL-2, accélère le test de logiciels exécutés sur des composants de systèmes de radiocommunications et autorise le test de systèmes W-CDMA complets.
Toujours dans le domaine du sans-fil, Arca Technologies commercialise WaveCatcher, un analyseur logiciel de protocoles, pour le standard Bluetooth. Il travaille sur L2CAP, HCI, RFComm, SDP et Telephony.
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