Noos est à vendre. Les rumeurs allaient bon train depuis près d’un an. Mais elles se sont confirmées dans un article du Monde daté du 3 avril, où le premier actionnaire de Suez, actionnaire majoritaire de Noos, déclare “qu’il n’est nouveau pour personne que Suez veut se débarrasser de Noos “.Chez Noos, on se contente de rappeler que le chiffre d’affaires issu du pôle communication, comprenant notamment Noos et 25 % de TPS, est infime. Ce pôle n’étant plus stratégique pour Suez, il devrait en toute logique s’en dégager. “Cela dépendra des opportunités et des offres”, déclare un cadre du groupe.Même rengaine du côté de Canal Plus, qui prévoit déjà son retrait de NC Numéricâble, ou tout du moins l’arrivée d’un partenaire financier. Une opération qui pourrait lui rapporter dans les 500 millions d’euros. Pour ce faire, Canal Plus prépare l’acquisition, avant la fin de l’année, des réseaux qu’il exploite mais qui appartiennent à France Télécom.Si les repreneurs ne se bousculent pas au portillon, une tendance générale commence à se dessiner. D’un côté, AOL Time Warner a plusieurs fois affiché, par son président Steve Case, la volonté de se développer dans les réseaux câblés en Europe, notamment en France et en Grande-Bretagne.L’année dernière, AOL Time Warner était même sur le point d’acquérir le câblo-opérateur anglais NTL, avant que celui-ci ne connaisse des problèmes financiers qui le mènent aujourd’hui à une situation de quasi-faillite. Pourtant, il semble qu’AOL suive toujours le dossier de près.Ainsi, NTL possède tout de même 8,5 millions d’abonnés en Europe. Notamment 900 000 en France, par l’intermédiaire de Noos, dont il possède 27 %. Déjà, en août 2001, AOL Time Warner s’était montré intéressé par Noos. Mais la valorisation de Noos, à un milliard d’euros, a peut-être refroidi l’américain dans sa tentative de rapprochement.De l’autre côté, Liberty Media, autre géant américain, semble actuellement plus proche de Numéricâble (720 000 abonnés), filiale à 100 % de Canal Plus. Ainsi, Vivendi favorisera certainement plus le groupe de John Malone qu’AOL Time Warner, son principal concurrent à l’international.D’autant quaprès avoir échoué à reprendre le réseau câblé de Deutsche Telekom, en Allemagne, Liberty Media ne ratera sûrement pas une seconde occasion de prendre pied en Europe.
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