Fort d’un budget d’un million de dollars, Genoyer part à la conquête du web et de ses multiples places de marché. Cet industriel, spécialisé dans la vente d’équipements lourds et de canalisations à l’industrie gazière, pétrolière et pétrochimique, joue à fond l’ouverture de son catalogue à l’électronique. Se devant de répondre rapidement aux commandes de ses donneurs d’ordres, il intervient dans le monde entier au travers de vingt-six filiales commerciales et de onze sites industriels. L’enjeu est de taille : ni plus ni moins se connecter en direct, via internet, à ses clients internationaux pour emporter les plus gros contrats mondiaux.Le montant des commandes actuelles de Genoyer explique cet empressement : 7 millions de dollars d’équipements pour un chantier pétrolier au Qatar ; 1,8 million de dollars pour la fourniture d’un pipe-line en Turquie ; 2 millions de dollars pour un chantier en Russie. . . Loin de se contenter d’être l’un des leaders de ce marché, le groupe compte bien se développer encore plus en misant à fond sur l’e-business.
Chaque client contrôlera l’avancement de sa commande
Le projet internet repose sur la mise en place d’une architecture globale de commerce électronique, la plus ouverte possible pour être compatible, et surtout adaptée aux différentes places de marché et aux systèmes de clients. “Notre objectif est d’abord d’être présent sur les principales places de marché électroniques, et ensuite de proposer à nos donneurs d’ordres une meilleure gestion de leurs commandes sur internet, depuis la passation jusqu’à la facturation”, espère Richard Tortosa, directeur des systèmes informatiques et de l’organisation du Groupe Genoyer.Une première étape devrait être atteinte à la fin mai. Il s’agit de la mise en place du catalogue des produits sur la place de marché transversale Industry Suppliers. De plus, très bientôt, chaque client aura la possibilité de contrôler en permanence l’état d’avancement de sa commande sur internet. Pour la suite, “nous travaillons avec IBM Global Service afin de mettre en place une architecture globale de type e-business au sein même de Genoyer. Nous serons alors capables de nous connecter avec les différents types existants de places de marché “, détaille Richard Tortosa. Au niveau mondial, les places de marché auxquelles l’entreprise se doit de participer sont, en effet, loin d’être homogènes : Industry Suppliers est conçue sur une base Oracle ; Trade Rangers, place de marché verticale qui regroupe les géants pétroliers tels que Shell, BP Amoco, TotalFinaElf, repose sur Commerce One ; celle du parapétrolier Fluor Daniel utilise Webfare. “D’où l’importance de mettre en place une architecture la plus ouverte possible”, commente Richard Tortosa.
Le secteur est très loin d’être normalisé
Côté clients, le principal souci de Genoyer est de recevoir via le net des commandes du monde entier et de pouvoir les traiter sans perte d’information. “Notre secteur d’activité est loin d’être normalisé. Un client nous indique vouloir un tuyau de telle longueur, tel diamètre, telle épaisseur, en tel acier. A nous ensuite de décoder et de remettre en forme cette commande.”Pour y répondre le plus rapidement possible, Richard Tortosa envisage de mettre en place un système de message organisé en file d’attente. Pour les gros donneurs d’ordres, Genoyer doit pouvoir réaliser des interconnexions ” point à point ” impeccables. En Espagne, le groupe a ainsi édifié un entrepôt sur le site et géré les stocks de façon électronique pour son client Repsol qui construisait un hydrocraqueur d’une valeur de 50 mil-lions de dollars. Et pour répondre à ces différentes demandes, Genoyer a dû intégrer ses activités. Ainsi, son équipe e-business est organisée autour de trois pôles : technique, marketing et distribution. “Notre direction générale soutient à fond cette politique e-business, et la bataille que nous engageons au niveau mondial s’annonce passionnante “, assure Richard Tortosa.
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