Le constructeur chercherait-il son salut hors du stockage ? Après l’annonce d’un boîtier
WAFS
(Wide Area File Services) le mois dernier, le spécialiste du
SAN lance aujourd’hui ARM (Application Resource Manager). Cet outil d’allocation de serveurs repose sur la technologie de Therion, start up
initialement financée par le constructeur, et qu’il vient récemment de racheter.Brocade proposera le produit à ses partenaires OEM traditionnels (EMC, IBM, HP, HDS…). Avec cette nouvelle offre, il entend apporter sa contribution au concept de l’informatique à la demande, auquel les géants de
l’infrastructure s’attaquent depuis deux ans. Le constructeur débarque sur un créneau ?” l’allocation dynamique de serveurs ?” déjà bien occupé. Il peut toutefois compter sur une technologie inédite.ARM tourne sur le routeur AP 74 20 de Brocade (le même boîtier qui hébergera la virtualisation d’EMC). Ce matériel met en relation trois types de ressources. D’abord, les serveurs connectés au SAN, avec leurs cartes HBA
(Host Bus Adapter). Ensuite, les volumes images, sur lesquels sont hébergés un système d’exploitation et une application. Enfin, les volumes de stockage, destinés, cette fois, aux données de production. ARM spécifie alors
les volumes images sur lesquels une ou plusieurs machines doivent ‘ booter ‘ (s’initialiser).Par ailleurs, il garantit l’interopérabilité des ressources en régénérant à la volée le logiciel système des cartes de connexion, en conformité avec le système d’exploitation en présence. Enfin, il configure
automatiquement le chemin des données et le LUN (Logical Unit Number) masking pour chaque serveur à configurer.
Le gros atout d’ARM, son déploiement quasi instantané
Cette prouesse est particulièrement appréciée pour l’allocation de serveurs-lames. Et pour cause : l’image n’est pas à construire, elle existe déjà. Les offres actuelles du marché passent par le réseau local
pour transférer l’image à installer.Pour autant, nombre d’entre elles ont déjà fait leurs preuves. C’est le cas d’Altiris, dont les logiciels sont revendus par HP, Dell, IBM ou Fujitsu. Initialement ancré dans le déploiement de correctifs ou de
logiciels pour postes de travail, l’éditeur s’est ouvert il y a plus d’un an à l’allocation de serveurs Intel.D’autres acteurs, comme Opsware, le très actif Blade Logic, ou encore Veritas
avec Opforce (issu du rachat de Jareva en 2003), affichent un positionnement plus haut de gamme en ciblant des fermes de plusieurs centaines de serveurs Unix. Veritas proposera
d’ailleurs en janvier prochain un système de boot sur SAN analogue à celui de Brocade.Mais avec ARM, Brocade entend moins concurrencer ces différents éditeurs que son principal rival, Cisco. Selon le Yankee Group, en à peine plus d’un an, le géant des réseaux, dont il cherche à se différencier, s’est
attribué plus de 30 % des parts de marché des directeurs (64 ports et plus).
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