Vous savez à quoi me font penser les directs sportifs sur Internet ? Aux Tour de France de l’après-guerre ! Quand les patrons de bistrots passionnés de vélo suivaient la grande boucle à la radio et notaient au fur et à mesure, sur une ardoise, les moments forts de l’étape du jour. Une cinquantaine d’années plus tard, à quelques semaines de l’événement sportif de l’année _ les jeux Olympiques de Sydney _, Internet n’a pas changé grand-chose. Avez-vous déjà essayé de suivre un match de foot en direct et en ligne ? Quand ça fonctionne, ce sont une quinzaine d’actions ‘ chaudes ‘ par mi-temps, résumées en deux ou trois lignes de texte lapidaire. Quand ça ne fonctionne pas, que ça sature, que ça ne se rafraîchit pas automatiquement, c’est du genre ‘ début de match largement en faveur de Nantes ‘ alors que les Canaris en ont déjà trois dans la musette ! Est-ce là la révolution technologique et culturelle tant attendue ? Ce fameux média instantané et multiple qui allait remplacer télé et radio ? Trois lignes dactylographiées ! Pas une image, pas un ralenti. Alors, bien sûr, je connais les arguments de la défense. Je suis conscient des obstacles financiers et des droits de retransmission exorbitants. On m’a aussi parlé des limites de téléchargement. Pourtant, j’avais confiance. Et maintenant que l’été s’annonce très sportif, me voilà en train de pester devant mon navigateur en rade, alors que je pourrais être devant le match, au bistrot, avec les copains. Comme au bon vieux temps !
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