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Les aides high-tech d’Oséo Anvar à leur plus bas niveau

Avec 224 millions d’euros en 2005, le niveau d’intervention de l’agence a atteint un plancher historique. De nouveaux moyens sont attendus.

Moins d’aides Oséo Anvar ! Pour les entreprises innovantes, cela signifie une réduction du nombre des bénéficiaires. Voire une diminution des montants versés, quitte à faire davantage de saupoudrage pour soutenir un nombre
équivalent d’initiatives. L’équation était délicate à résoudre pour Jean-Pierre Denis, président et directeur général d’Oséo.En 2005, juste au moment de la fusion de la Banque de développement des petites et moyennes entreprises (BDPME) et d’Oséo, il a vu fondre les moyens spécifiques dédiés à l’Anvar. Devenue société anonyme sous le nom
d’Oséo Anvar, l’agence s’attendait à obtenir 255 millions d’euros. Mais pour cause de restriction budgétaire, de décalage d’apports de fonds régionaux, de mauvais retour de remboursements, elle n’en a
reçu que 224 millions.Toutefois, elle espère retrouver dès 2006 un niveau de 260 à 270 millions, et de 300 à 320 millions en 2007. Jean-Pierre Denis a en effet pu obtenir du Premier ministre la promesse d’un doublement des moyens
de l’Etat en deux ans. Ceux-ci ont atteint leur plus bas historique, à 74 millions d’euros en 2005. Ils remonteront à 115 ou 120 millions en 2006, et à 160 millions en 2007. Et retrouveront ainsi le niveau
des montants attribués en… 1996.

Assouplir les processus de financement

Cette année, plus de moyens pour l’Anvar équivaut à davantage d’aides attribuées, et donc à plus de facilité pour les obtenir. Car à 1 euro de fonds publics investi correspondent 2,2 euros d’aides
réellement apportées, un effort de 7 euros de dépenses en R&D, et 20 euros d’investissement induit. A ce titre, l’Anvar est devenu le produit d’appel de la BDPME et du capital-risque.Ce nouveau souffle devrait multiplier les projets d’avenir, notamment dans les technologies de l’information et de la communication. Même si leur part en 2005 ne représente plus que 24 % des engagements, contre
plus de 30 % l’an dernier. Cette diminution se trouve, de fait, contrebalancée par une multiplication des projets financés par les autres secteurs : sciences de la vie, industrie, équipements ou biens de consommation. C’est
la preuve d’un transfert vers davantage d’applications métier.En 2005, les aides aux technologies logicielles se sont limitées à 2 % en volume et à 19 % en valeur. ‘ La taille des projets qui nous sont soumis apparaît de moins en moins importante,
reconnaît Jean-Christophe Gougeon. En revanche, il existe beaucoup de demandes d’aides au recrutement. ‘ De fait, le segment est en difficulté. Il réclame le soutien de grandes actions collectives européennes
de type Euréka. C’est le cas de Nessi (Networked European Services and Software Initiative), une plate-forme de services logiciels accessible par internet, ou d’Innet, un schéma de financement de programmes technologiques.La concurrence mondiale sur le logiciel devrait inciter à plus de réactivité. Et surtout, à inventer des processus de financement plus souples et plus rapides afin de renverser la tendance.

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Hubert d'Erceville