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Les AGF aux avant-postes

Avec des produits génériques et des rabais, la filiale internet OK assurance du groupe veut toucher une cible urbaine, jeune et aisée.

Une start-up chez un assureur ? Non, vous ne rêvez pas. Nous sommes chez OK assurance, la filiale tout internet du groupe AGF. L’assureur, qui avait toujours refusé de se lancer dans la vente directe, contrairement à d’autres confrères comme Axa ou Commercial Union, a pris le virage internet en créant une nouvelle marque. Signe de sa volonté de ne pas entrer en conflit frontal avec son réseau de plus de 3 000 agents généraux.L’objectif d’OK assurance : attirer une nouvelle clientèle, et atteindre 25 % du marché de l’assurance dommages (en particulier auto et habitation) en ligne d’ici à cinq ans. La cible : urbaine, issue des catégories socioprofessionnelles élevées, entre 25 et 45 ans.Les produits : de l’assurance automobile et multirisques habitation pour l’instant, à moindre coût. “ Nos produits sont différents de ceux de notre maison mère, et ont donc une autre structure tarifaire : entre 25 et 30 % moins chers “, soutient Martine Pauly Lardenois, directrice générale d’OK assurance. Normal, il n’y a ni commission, ni frais de gestion. Les économies sont donc faciles à réaliser.” Nous faisons plus dans le prêt-à-porter que dans le sur mesure “, reconnaît-elle. En 2000, le budget de fonctionnement alloué à OK assurance a atteint 9,45 millions d’euros (62 millions de francs) et, cette année, la compagnie compte sur 6,10 millions d’euros. Dans ce budget, les dépenses publicitaires auront représenté, sur deux ans, quelque 6,56 millions d’euros.”Sans publicité, on ne vit pas sur internet “, avoue Martine Pauly Lardenois. Et d’expliquer, pour preuve : de 500 connexions par jour en moyenne sans campagne de publicité, OK assurance enregistre entre 2 000 et 2 500 connexions par jour dès qu’elle s’affiche en quatre par trois dans la rue, ou qu’elle passe à la télé.Sans vouloir révéler le nombre de contrats réalisés, Martine Pauly Lardenois assure que le business plan est tenu. Entre septembre et la fin de l’année 2000, OK assurance a réalisé 230 000 euros de chiffre d’affaires, soit plusieurs centaines de contrats. Une goutte d’eau, par rapport aux chiffres de sa maison mère.Selon nos informations, l’assureur en ligne ne réaliserait qu’une soixantaine de contrats par mois, en moyenne. Et le début d’année démarre plus lentement que prévu.La faute à qui ? “ À la disparition de certaines start-up, à la baisse de la Bourse, aux prévisions des experts revues à la baisse, et au rapport du ministère de lIntérieur concernant la cybercriminalité sur les cartes bancaires“, soutient Martine Pauly Lardenois, qui se satisfait de la parution des décrets sur la signature électronique au Journal officiel.

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