La création d’un certificat de qualification professionnelle en matière de technologies de l’information et de la communication (TIC), c’est la solution prônée par le Commissariat général du Plan afin
d’harmoniser le savoir-faire des salariés français en matière de TIC.Dans le même esprit que la loi de modernisation sociale de janvier 2002 qui instaure la validation des acquis de l’expérience ?” permettre à toute personne ayant trois ans d’expérience professionnelle de
convertir en diplôme l’expertise acquise en travaillant ?”, il s’agirait de labelliser la maîtrise des outils informatiques.Histoire de combler un vide juridique et de répondre à un véritable besoin sur le marché de l’emploi. Vide juridique d’une part, car pour l’instant, seuls les écoliers et collégiens sont concernés par le Brevet
informatique et internet (B2I), établi par un décret de novembre 2000.Son ambition ? ‘ Dispenser à chaque futur citoyen la formation qui, à terme, lui permettra de faire des technologies de l’information un usage raisonné (…), et d’identifier les contraintes juridiques
et sociales dans lesquelles s’inscrit son utilisation ‘.
Un diplôme unique officiel
Dans le même temps, rien n’est prévu pour les salariés ou les candidats à l’embauche, alors même que, pour le moindre poste, l’offre exige de savoir utiliser un ordinateur. ‘ Il faut créer un label
officiel, qui se distingue des certificats attribués par les seuls éditeurs de logiciels ‘, insiste Michel Gollac, directeur de recherche au Centre d’études de l’emploi. D’autant plus que ces entreprises
(Microsoft,
Cisco…) utilisent souvent ces certifications pour consolider leur mainmise sur les systèmes d’information en place.‘ Aux Etats-Unis, on considère que parmi les offres d’emploi de niveau intermédiaire en TIC, une sur huit mentionne que la possession de tel ou tel certificat privé constituerait un avantage pour les
candidats, écrit Michel Gollac dans son rapport (*). Et une sur cinq exige du candidat un diplôme universitaire. ‘Autre initiative privée : des associations européennes, comme le Conseil européen des associations de professionnels des technologies de l’information, ont établi un
passeport de compétences informatiques européen. Celui-ci a vocation à valider les notions de base nécessaires à toute personne travaillant sur micro-ordinateur. A ce jour, cent
soixante-dix mille personnes détiennent ce parchemin.Le Plan recommande donc la mise en place d’un diplôme unique, validé par la Commission nationale des certifications professionnelles. Afin que son programme ne tombe pas dans les mains des sociétés d’éditions informatiques
et que son niveau corresponde à la population française.
(*) La version intégrale du rapport est disponible sur le site
www.plan.gouv.fr
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