Si vous recherchez le meilleur salaire, bon courage! La quête n’est pas vaine, mais elle demande de véritables compétences comptables. Car le salaire fixe ne représente plus qu’un élément de la rémunération. Le règne du variable et des accessoires est arrivé. Quel que soit le poste recherché.Sopra en est un exemple flagrant (voir interview). Sun donne une prime indexée sur les performances de l’entreprise. Microsoft rémunère les performances individuelles. SAP met en avant les résultats quantitatifs et qualitatifs de la personne, de l’équipe, voire du pays, selon un avenant annuel au contrat.Par ailleurs, la panoplie des revenus supplémentaire est déclinée à volonté: plans d’épargne d’entreprise (partie du salaire avec abondement déposée sur un compte), participation (versement par l’entreprise d’une part des bénéfices, bloquée cinq ans) et autres intéressements au résultat (disponibilité immédiate).Plus rares sont les fonds de pension, même si une SSII comme Groupe Actif en propose déjà à 70% de ses salariés. Il faut aussi compter avec les polémiques stock-options. Ces options sur des actions de l’entreprise à un cours de Bourse privilégié restent bloquées cinq ans. Elles permettent de réaliser d’importantes plus-values, même si elles restent fortement imposées en France. Mais leur nombre et leurs bénéficiaires dépendent du bon vouloir de l’employeur. Chez certains majors ou dans les start-up, la pratique se généralise. Une grande partie des employés y auraient accès, et pas seulement le haut management.”Nous avons élargi la politique de stock-options à plus de 2000 salariés, affirme Foucauld Lestienne, DRH d’Alcatel CIT, mais nous n’en proposons pas à l’embauche.”. Louis de Bettigny, DRH de Sun, soutien que “80% de nos cadres peuvent en obtenir, et 25% en possèdent effectivement. C’est un outil de fidélisation. Nous en proposons à 20% des salariés chaque année, plutôt à partir du niveau ingénieur”.D’une manière générale, d’après la treizième enquête du Conseil national des ingénieurs et des scientifiques de France (CNISF), le salaire moyen d’un ingénieur informatique de moins de trente ans s’élève à 220000 francs. C’est moins que n’importe quel autre ingénieur (*). Pourquoi? Les DRH de fournisseurs affirment à l’unisson ne pas jouer la surenchère. Mais la réalité est autre. Chez SAP, on susurre pratiquer un “+20%” systématique. Chez Microsoft, on parle d’un montant “au-dessus du panier”.D’autres, comme Gemplus, optent pour une politique de salaire individualisé fixe mieux adaptée à un marché très changeant. Le fabricant de cartes à mémoire évoque une pondération en fonction des connaissances et des compétences des candidats: deux points pour Java, trois pour GSM, en quelque sorte.(*) Lire aussi notre dossier Salaires 1999, paru dans le n?’1558 du 1er octobre 1999 de 01 Informatique
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