L’augmentation des abonnés ADSL peut avoir des conséquences fâcheuses : elle a ainsi provoqué une crise inédite entre deux acteurs de l’Internet.Le fournisseur daccès à Internet Free a purement et simplement interdit de séjour tous les abonnés Wanadoo sur ses services. Impossible de consulter les sites perso sur free.fr ou de relever ses boîtes aux lettres électroniques.La coupure est intervenue ce matin. Quelques heures plus tard, Wanadoo bloquait à son tour l’envoi d’e-mails vers free.fr.Tout cela a bien entendu provoqué un vif tollé sur tous les forums. En représailles, les internautes les plus virulents ont même appelé à saturer la hot line de Wanadoo.Cette situation intolérable a amené les deux FAI à trouver un terrain d’entente. Selon le service de presse de France Télécom, les problèmes devraient être résolus dans les deux sens, demain soir, mercredi.
La crise couvait depuis un mois
Les premières difficultés remontent au mois de décembre. L’accès aux sites Web sur le réseau de Free était devenu de plus en plus difficile pour les abonnés de Wanadoo. Cela concernait les pages perso hébergées sur free.fr, ainsi
que tous les sites de l’hébergeur OVH, dont 01net.com et Telecharger.com.En cause : la liaison Internet directe entre les deux FAI, mise en place pour faciliter les échanges entre leurs abonnés. Ce genre d’accord de peering est courant entre fournisseurs.Avec l’explosion des ventes de pack ADSL au mois de décembre, le trafic de données a fortement augmenté, et cette liaison est arrivée à saturation.Free aurait alors fait une demande pour augmenter sa capacité. Une requête refusée par France Télécom ‘ pour des raisons commerciales et techniques ‘, confie un porte-parole de
l’opérateur historique.La situation est restée bloquée jusqu’à aujourd’hui. Dans l’urgence, et sous la pression des internautes, les deux fournisseurs sont finalement parvenus à un accord. ‘ La solution technique va
être mise en place dans les 24 heures, contre 4 jours habituellement. Les discussions commerciales pourront reprendre ensuite ‘, explique France Télécom.
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