Je ne me permettrai aucun commentaire sur les vrais faux listings de l’affaire Clearstream et encore moins sur le comportement moral de ses protagonistes. Là n’est pas mon propos. Il est en revanche utile de revenir sur les deux petites
histoires politico-numériques de l’été. Car qu’il s’agisse des notes effacées de l’iPaq du général Rondot ou des risques d’espionnage encourus par les membres du gouvernement utilisant un BlackBerry, la problématique est la même. Comment assurer la
confidentialité de ses données ?En matière de sécurité numérique ?” comme dans d’autres domaines d’ailleurs ?” le risque zéro n’existe pas. Pourtant si vous observez les cinq règles qui suivent, vous éviterez d’être ?” comme notre ancien
Premier ministre ?” épinglé à cause des aveux d’un ‘ vulgaire ‘ iPaq.1. Ne pas croire que des données effacées sont des données définitivement perdues.
En matière de sécurité, ça fait désordre de voir qu’un général n’a pas été mieux formé pour supprimer des notes confidentielles. Le conseil que nous exposons ici est pourtant écrit noir sur blanc dans tout bon manuel d’informatique pour
débutants. Et si l’on ne sait pas comment faire, l’iPaq comme les notes manuscrites doivent être passés au pilon pour ne rien révéler.2. Ne pas croire en la sécurité absolue de la technologie.
Bien sûr on peut empiler les mécanismes de sécurité. On peut ajouter à ses matériels un lecteur d’empreintes digitales, on peut s’assurer que ses documents sont cryptés et que la clé la plus évoluée possible a été sélectionnée. On aura
même beau préconiser d’attendre que les dispositifs de reconnaissance rétinienne soient disponibles que l’on ne résoudra rien. Aucun mécanisme n’est incontournable ou inviolable.3. Préférer louer un coffre en Suisse à l’achat d’un iPaq.
Quand on a des petits secrets à cacher, il est préférable de louer un coffre-fort en Suisse que de se balader dans la rue avec un appareil qui risque à tout moment d’être perdu ou volé.4. Ne pas croire que des données qui transitent sur des serveurs français sont plus qu’ailleurs en sécurité.
BlackBerry ou pas, les données ne connaissent pas de frontières. Epier les conversations téléphoniques, les e-mails ou les SMS est à la portée de n’importe quelle puissance publique. Et que ces données soient en France ou à l’étranger,
cela n’a aucune espèce d’importance.5. S’offrir une console de jeux pour entraîner sa mémoire.
Je sais bien qu’avec l’âge on a parfois du mal à tout retenir. Mais au lieu de stocker sur son ordinateur de poche ses états d’âme concernant des sujets aussi sensibles que ceux évoqués par le général, il est préférable d’utiliser le
programme d’entraînement cérébral du professeur Kawashima. Et en plus c’est inoffensif : aux dernières nouvelles, on na pas encore fait parler une DS !
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