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Les 40 Français de la high-tech (2/5) : les visionnaires

Premier volet du feuilleton consacré par ‘ 01 Informatique ‘ aux 40 Français qui ont fait ou font encore l’informatique en France.

Jean-Louis Gassée


Au début de la décennie 80, il fut l’âme d’Apple en France et l’un des principaux artisans de son succès. Mais Jean-Louis Gassée restera aussi comme le pionnier aventureux de Be, une société qui s’était
donné pour objectif de rivaliser avec les plus grands, dont Microsoft… Le tableau ne serait pas complet sans une reconversion, très inattendue celle-là, vers le journalisme et le monde des
‘ columnists ‘ à l’américaine. Ce Franco-Californien n’a sans doute pas dit son dernier mot.Pierre Haren


Précurseur des systèmes de gestion de règles métier, patron charismatique, Pierre Haren passe rarement inaperçu. D’autant qu’il symbolise l’une des rares réussites du logiciel français à l’international. Voilà
bientôt 20 ans qu’il a fondé Ilog, société spécialisée dans les composants logiciels d’optimisation et de visualisation, grâce aux travaux de recherche de l’Inria. Aujourd’hui, Ilog dépasse la barre des
100 millions de dollars de chiffre d’affaires. Fruit d’une belle réussite commerciale aux Etats-Unis et, plus récemment, de sa présence en Asie.Rémi Després


Considéré comme l’un des pères de Transpac ?” le réseau de commutation de paquets qui continue de faire les belles heures de France Télécom ?”, Rémi Després a participé à la conception du protocole de
transmission X25. En octobre 1972, à Washington, il fut parmi les deux Français à assister à la première démonstration d’Arpanet, l’ancêtre du réseau Internet. Par la suite, il a quitté le giron de l’opérateur pour
fonder la société RCE (aujourd’hui dans le groupe CS) puis, en 1998, Streamcore. Cette start-up spécialisée en gestion de bande passante est le fruit d’un partenariat patiemment mené avec le département
R&D de France Télécom.Jacques Dondoux


‘ Nos entreprises doivent mieux réaliser le formidable bouleversement que constitue Internet dans la vie économique. ‘ Ainsi parlait Jacques Dondoux en 1997, alors qu’il était
secrétaire d’Etat au Commerce extérieur. L’homme, décédé en 2002, était passionné de nouvelles technologies. Il fut tour à tour directeur de la DGT, conseiller à Thomson, puis à Alcatel. Mais ce que l’on retient surtout de
lui, ce sont ses postes de maire de Saint-Agrève et de conseiller général de l’Ardèche, où il ?”uvra pour le désenclavement numérique de cette bourgade isolée.Rafi Haladjian


‘ Pionnier de l’Internet français ‘. Telle est la mention qui pourrait orner la carte de visite de celui qui, en juin 1994, fonda le premier fournisseur d’accès Internet de
l’Hexagone, à savoir Francenet. Après l’avoir (bien) vendu à British Telecom en 2001, il a misé sur le Wi-Fi en créant Ozone, un opérateur de réseau ‘ pervasif ‘. Ce dispositif autoriserait, dans les
années à venir, une connexion permanente avec une couverture globale en haut débit. En commençant par Paris, il compte vite étoffer sa zone de connexion.Roland Moreno


Voici l’un des plus grands empêcheurs de tourner en rond français. A 10 ans, il bricolait des postes de radio, des amplis, et s’amusait à créer de petits objets inutiles. A 24 ans, coursier à
L’Express, il inventait des machines électroniques pour tirer à pile ou face et lancer des billes. A 29 ans, il crée Innovatron, une entreprise destinée à ‘ vendre des
idées ‘.
Un an après, en 1975, il dépose le premier brevet sur la puce électronique inviolable : la carte à puce est née. Trente ans plus tard, sous formes de télécarte, de carte bancaire ou d’identification,
son innovation a fait le tour du monde.Louis Monier


Ce natif du sud de la France est le père d’AltaVista. Fruit d’un projet né à Digital, ce moteur de recherche sur Internet connaît, dès son lancement en 1995, un énorme succès. Il restera pendant longtemps La référence du
genre. En 2001, Louis Monier va diriger un groupe chargé des technologies à eBay, dont il mène, entre autres, la refonte du moteur de recherche. Il a rejoint Google l’année dernière, où il s’est autoattribué le titre de
‘ Chief Trouble Maker ‘, une sorte d’agitateur. La nature exacte de ses travaux n’a pas encore été dévoilée.Serge Humpich


Beaucoup ont oublié son nom, et jusqu’à son visage. Pourtant, en 2000, Serge Humpich a fait trembler la communauté financière en ‘ craquant ‘ le code des cartes bancaires. Une émotion légitime, qui ne
lui a guère profité : au lieu d’être publiquement félicité pour avoir mis à jour des mécanismes peu sécurisés, il a été condamné à 10 mois de prison avec sursis. Ce jeune ingénieur diplômé de l’Insa a raconté son aventure
dans un livre, Le Cerveau bleu, avant de retourner à son anonymat.Pierre-Jean Réfrégier


L’ingénieur s’ennuyait à Bull. Un jour, Maurice, son père éditeur, lui dit : ‘ Pourquoi ne pas lancer un journal ? ‘ Ainsi naquit
01 Informatique, en mai 1966 ! Terriblement indépendant, atypique dans le milieu du business avec son look d’éternel étudiant, Pierre-Jean Réfrégier (décédé à 67 ans, en mai 2004) sut diriger,
avec son acolyte Gilbert Cristini, toute une génération de journalistes. Il créa de nombreux autres journaux, dont Décision Informatique et L’Ordinateur individuel.Jean-Marie Messier


Qu’il ait eu tort ou raison trop tôt, une chose est sûre : ce pionnier de la convergence entre les médias et les télécoms n’est pas parvenu, en son temps, à mettre ses idées en application. Polytechnicien grenoblois
promis aux plus hautes destinées, puis conseiller de Balladur lors de la première cohabitation, avant de devenir génie autoproclamé de Vivendi Universal. Tel fut le destin fulgurant de Jean-Marie Messier. Reconverti en banquier d’affaires, il
préside aujourd’hui aux destinées de sa propre société de conseil, Messier Partners.Voir l’intégralité du dossier.

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Pierre-Antoine Merlin