” Nos managers en perdent leurs cheveux. ” Comme cet ingénieur commercial, les sociétés de services voient avant tout dans l’installation des 35 heures un casse-tête. Car, au-delà de la conformité avec les nouvelles conditions de durée de travail, le véritable enjeu consiste à maintenir une quantité de travail identique.Pourtant, dans les entreprises qui ont accepté de jouer le jeu avant même que l’accord Syntec ait été signé, les salariés commencent à ressentir les effets bénéfiques de la loi sur la RTT (réduction du temps de travail). ” Au début, je ne prenais pas mes jours de congé ou je continuais à travailler sur mon portable “, avoue un chef de projet. Mieux organisé, il n’hésite plus à les prendre.
Idem pour cet ingénieur commercial dont l’accord négocié dans sa société prévoit 19 jours de RTT et 4 jours et demi de formation. ” Cela m’a demandé de changer ma façon de travailler, en utilisant beaucoup plus ma messagerie, par exemple. Ce fut dur au début, car il m’a fallu changer d’habitudes. “Autre exigence : la transparence totale de son travail avec un collègue, afin d’assurer une continuité sans faille de ses échanges avec ses clients. ” Maintenant, le pli est pris. ” Son absence n’est plus considérée comme une désertion, et lentreprise continue de fonctionner. De même pour les développeurs qui se font remplacer par un back-up roulant. Le turnover se situe même à un niveau extrêmement bas pour une société de services (5 %). Conséquence de la satisfaction des salariés ?Prochaine chronique le lundi 16 octobre 2000
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