Au petit jeu de la rentabilité financière, les sociétés plus performantes ne sont pas les plus grosses. Pour preuve, sur les 25 entreprises de l’informatique tricolores, ne figure un seul ténor de l’industrie des NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication).
Il s’agit de France Télécom, la valeur phare du CAC 40 avec une capitalisation boursière de 113 milliards de francs (au 23/10/2000), qui n’occupe que la treizième place avec un taux de rentabilité d’à peine 11,72% en 1999. Ce qui représente, malgré tout, un joli volume de 18,158 milliards de francs sur un chiffre d’affaires de 150,949 milliards de francs. Surfant sur la vague internet et celle du téléphone mobile, notre opérateur historique a bénéficié, comme nombre d’entreprises de la net économie, d’un environnement boursier incroyablement favorable l’an dernier.
Reléguées au fin fond du classement des plus fortes rentabilités financières, on retrouve également, en vingt-septième position, la SSII Transiciel Groupe avec un taux de 9,13% et un volume de 137 millions de francs pour 1,5 milliard de francs de recettes. Autre poids lourd du classement, Promodata Service, qui frise le milliard de francs de chiffre d’affaires, voit sa rentabilité gratifiée d’une honorable quarantième position avec un taux de 8,19%.
Ce qui représente un résultat de près de 76 millions de francs. En dehors de ces trois sociétés, toutes les autres sont des PME qui dépassent rarement les 300 millions de francs de chiffre d’affaires. Seraient-elles mieux gérées que les grosses ? Bien possible. Plus réactives ? Sûrement. Elles savent surtout accroître leurs marges en étant plus légères.
Enfin, c’est AGL (Assistance Génie Logiciel) qui s’arroge la première place du palmarès avec un taux de rentabilité de 26,74% (56,9 millions de francs de résultat net) pour un chiffre d’affaires de 212,8 millions de francs en 1999. Cette société a su voir les opportunités de croissance et de marges sur les marchés de la construction et de l’hébergement de sites web pour la presse (Le Monde, Bayard Presse, La Tribune…) et pour des sociétés comme Sanofi, Polygram ou Kenwood.