Le rachat d’Arrowpoint par Cisco, en mai dernier, suivi de celui d’Alteon par Nortel, en juillet, montrent combien les technologies intelligentes d’équilibrage de charge sont devenues primordiales dans la stratégie des constructeurs réseaux et télécoms. A la clé : une meilleure fluidité du trafic pour les fournisseurs de services internet.
Le simple équilibrage de charge, qui consiste, sur le site central, à aiguiller une requête vers le serveur le plus disponible, n’est pas assez performant. Car l’opération a lieu une fois le réseau traversé. Si la requête avait pu être aiguillée plus tôt vers un serveur régional ou un serveur de cache, plus proches de l’utilisateur, la transaction aurait été plus rapide. D’où l’architecture CDN (Content Distribution Networking) d’Alteon, qui consiste à placer des commutateurs d’équilibrage de charge (Webswitch) non plus seulement à l’arrivée, mais aussi au départ, dans les points de présence du fournisseur de services. Le commutateur dispose dans ses tables de toutes les informations pour décider si la requête peut être traitée localement ou dirigée vers un cache ou si elle doit absolument être dirigée vers le site central.
Toujours dans l’optique d’accélérer le trafic, Alteon a également conçu un nouveau boîtier, l’ISD (Integrated Service Delivery), piloté par le Webswitch, et qui décharge le serveur web d’un certain nombre de tâches lourdes, comme le cryptage SSL. C’est l’équilibreur de charge qui décide s’il doit ou non faire appel à l’ISD. Et puisque ce dernier n’est pas placé en “coupure” sur le trajet du trafic, le débit n’est pas ralenti, hormis si un traitement spécial est nécessaire. Jusqu’à trente-deux boîtiers ISD peuvent être mis en parallèle, gérés et pilotés par le Webswitch. Ils existent, pour le moment, en deux versions : l’accélérateur SSL et l’Akamaiser, qui traite tout le trafic pour la société Akamai (hébergeur de sites web).
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