Pour faire face à la croissance des consultations, les sites web multiplient les serveurs, entre lesquels il faut désormais répartir le trafic.
L’équilibrage de charge consiste à aiguiller astucieusement le trafic entre plusieurs ressources dupliquées. Plutôt que de gonfler les configurations des serveurs pour absorber un trafic sans cesse croissant, il est souvent plus judicieux de les multiplier. Sur le plan financier comme sur celui de la disponibilité, car les interruptions de service (en cas de panne ou de mise à jour) sont plus facilement gérables. Mais il fallait alors répartir le trafic entre ces machines. L’équilibreur de charge était né. Quelques algorithmes de base définissent des critères de sélection ?” serveur le moins chargé, le plus longtemps inoccupé, etc. Ces fonctions sont fondées sur des mécanismes de décision au niveau 3 (réseau), voire au niveau 4 (transport) du modèle OSI (Open Systems Interconnection) de l’ISO. On peut aussi spécialiser les serveurs. Un fournisseur d’accès internet aura, par exemple, un serveur de contenu web (HTTP), un serveur pour le courrier (SMTP), un autre pour les téléchargements (FTP), etc. Cette fois, on se trouve bien au niveau 4. Mais on peut aller encore plus loin : un administrateur de portail pourra affecter les serveurs à des services différents. Il faut alors monter jusqu’à la couche 7 (application) et lire dans l’URL le service recherché en fonction de séquences de caractères, voire de types de fichiers (HTML, GIF, MPEG, etc.). On a alors parlé ?” improprement, selon les puristes ?” de commutation de niveau 4 à 7, car la décision d’aiguiller les requêtes se prenait aux niveaux 4 et 7. De l’équilibrage de charge entre serveurs, on est alors passé à l’équilibrage entre caches, puis entre pare-feu, voire, maintenant, entre liens internet. Ces fonctions nouvelles mettent en ?”uvre des mécanismes et des algorithmes différents. Mais l’idée de base reste la même : mieux répartir le trafic entre les ressources en parallèle pour diminuer les temps de réponse.
