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L’Epita va développer un logiciel pour la police

Pour aider l’Office central pour la répression des violence aux personnes, l’Epita va créer un logiciel répertoriant les comportements des récidivistes et des criminels en série.

On n’a jamais autant parlé de cybersécurité, tant au niveau international qu’au niveau des utilisateurs comme vous et moi. Ce sujet est l’un de ceux étudiés par les jeunes en formation à l’Epita et pour mettre leurs connaissances théoriques à l’épreuve de la réalité, l’école d’ingénieurs en informatique collabore depuis plusieurs années avec les forces de police. Elle a d’ailleurs signé ce 17 juin 2013, un partenariat avec l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP).

Ce partenariat, nous explique Marie Moin, responsable des enseignements juridiques au sein de l’Epita, a pour objectif d’aider l’Office à dresser une typologie des comportements des criminels récidivistes ou sériels en France. Ce travail permettra de dresser des grilles de comportements qui aideront les forces de l’ordre dans leurs recherches. Un criminel sexuel attaque ses victimes dans un rayon de x kilomètres autour de chez lui ; un enfant est plus souvent enlevé à tel ou tel endroit… Il donnera aussi une vision de la criminalité sexuelle nationale. Actuellement, il n’existe que des études anglo-saxonnes.

Des données fictives

Les enseignants chercheurs qui travailleront à la création de cet outil d’optimisation des bases de données de l’Office ne disposeront que d’informations anonymisées et de données fictives, tient à préciser Marie Moin. Une fois l’outil finalisé, seul l’OCRVP pourra intégrer des éléments d’affaires criminelles réelles. Il servira aussi lors des appels lancés avec le dispositif Alerte enlèvement.

Mais le partenariat de l’école avec la police ne date pas d’aujourd’hui. Depuis plusieurs années déjà, l’Epita travaille avec l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC). Un site de veille technologique sécuritaire a ainsi été conçu en 2011 où des étudiants ayant signé une clause de confidentialité et des policiers agréés échangent sur le sujet, sur les outils nécessaires pour lutter contre telle ou telle menace ou apportent des précisions techniques face à un problème donné.

Cet échange avec l’OCLCTIC et l’OCRVP permet aux étudiants de mettre en application immédiate ce qu’ils étudient, leur fait découvrir un autre univers que le leur, souvent plus rude ajoute Marie Moin, et leur montre qu’il n’y a pas que la rentabilité au bout du métier d’informaticien.

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Cécile Bolesse