Epic relance sa boutique de jeux mobiles. L’Epic Games Store a été lancé en août 2024, sur Android partout dans le monde, mais uniquement dans l’UE sur iOS, grâce au règlement européen sur les marchés numériques (DMA) qui force Apple à ouvrir son écosystème à la concurrence.
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Fin 2024, Epic comptait 29 millions de téléchargements sur les deux plateformes. Très loin de l’objectif des 100 millions visé par l’éditeur, qui déplore la friction imposée par Apple aux boutiques d’applications alternatives, ainsi que les avertissements avant téléchargement qui peuvent effrayer les utilisateurs. Epic estime que plus de la moitié des utilisateurs renoncent à l’installation de son magasin après avoir vu les panneaux d’Apple.
Pour redonner un coup de fouet à l’Epic Games Store sur les smartphones, l’entreprise va y intégrer 19 jeux Android et 16 jeux iOS provenant de développeurs tiers. Actuellement, on y trouve Fortnite, Fall Guys et Rocket League SideSwipe, trois jeux Epic. Histoire de donner envie aux utilisateurs d’installer sa boutique, l’éditeur offrira aussi un jeu gratuit chaque mois (Bloons TD 6 et Dungeon of the Endless: Apogee seront les premiers). L’objectif est de passer à un cadeau chaque semaine. Tout cela aurait dû être lancé ce jeudi 23 janvier, mais un problème technique de dernière minute a obligé Epic à reporter le lancement.
Afin d’aider les développeurs qui voudraient participer à ce programme de jeux gratuits, Epic se propose de payer pendant un an les Core Technology Fee (CTF) exigés par Apple ; ces frais s’imposent aux applications distribuées en dehors de l’App Store, ils se montent à 0,50 € par installation au-delà du premier million. Pour les développeurs dont les revenus mondiaux sont de moins de 10 millions d’euros, les CTF sont annulés pendant trois ans.
Ces frais sont un véritable problème pour les développeurs intéressés par une distribution en dehors du carcan de l’App Store, car ils s’appliquent aussi aux jeux gratuits. L’offre d’Epic étant limitée dans le temps (une année), il n’est pas certain que les développeurs sautent sur l’occasion — que se passera-t-il la deuxième année et les suivantes ?
Quoi qu’il en soit, ces frais CTF sont un frein à l’expansion des boutiques alternatives en Europe. La Commission européenne, qui enquête sur la conformité d’Apple au DMA, s’y intéresse d’ailleurs.
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Source : Reuters