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L’entreprise étendue comme finalité de l’e-procurement

La mise en ligne des services d’achats ne tient pas son calendrier. Début 2002, seulement 8 % des 147 grands comptes internationaux interrogés par AT Kearney(*)…

La mise en ligne des services d’achats ne tient pas son calendrier. Début 2002, seulement 8 % des 147 grands comptes internationaux interrogés par AT Kearney(*) géraient via internet 35 % de leurs achats directs, 60 % de leurs achats indirects ou 40 % de leurs dépenses totales. En 1999, 25 % des sociétés pensaient atteindre l’un de ces objectifs sous 3 ans. Mais cet enthousiasme a été freiné par des délais de mise en ?”uvre plus importants que prévu, dans 57 % des cas, et par une sous-estimation des transformations nécessaires, tant au niveau des systèmes d’information que dans les processus d’achats.

Internet démocratise l’info

Les entreprises enregistrant les meilleurs résultats (bénéfices jusqu’à 13 fois supérieurs à l’investissement) dépassent souvent le cadre de l’e-procurement stricto sensu, c’est-à-dire la passation électronique des commandes, notamment à partir de catalogues en ligne. Elles vont vers une meilleure intégration de leurs fournisseurs, depuis le partage de données lors du développement des produits, en passant par la planification de la demande, jusqu’au suivi de la livraison. “En fait, internet démocratise l’échange d’informations, en divisant par 10 les coûts d’infrastructure par rapport à la formule de l’EDI [échanges de données informatisées, ndlr]. Cela devrait concrétiser le concept d’entreprise étendue, reposant sur une meilleure collaboration avec ses fournisseurs, et permettre des économies”, prévoit Louis-Pierre Wenes, vice-président d’AT Kearney et directeur de l’étude. Les sociétés en pointe ont vu une baisse de leurs prix d’achat de 10 %, de leurs délais de passation de commande de 41 %, et du coût global de leurs processus d’achat et d’approvisionnement de 10 %.Mais, gare à l’inflation technologique. “Au cours de la décennie écoulée avec les ERP [Enterprise resource planning, ou progiciels de gestion intégrés, ndlr], et au fur et à mesure qu’arrivent les outils logiciels, l’approche technologique prend le dessus, constate M. Wenes. Mais la prudence des entreprises signifie peut-être quelles préfèrent une approche plus raisonnée, et que la prise de conscience de la nécessaire refonte des modes de fonctionnement sera plus rapide cette fois-ci.”(*)” Assessment of Excellence in Procurement 2002 “, mai 2002

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Maxime Rabiller