Libéralisme contre jacobinisme. Cette opposition traditionnelle entre droite et gauche ne fait pas l’actualité, cette fois, de la campagne électorale. Les opérateurs télécoms prennent, pour leur part, une voie médiane intéressante.Jusqu’à présent, la libéralisation du marché s’est faite sous contrôle. Un contrôle, limité, qui ralentit sans doute l’avancement des travaux, mais qui, au vu de ce qui s’est passé en Grande-Bretagne par exemple, nous a peut-être permis de continuer à disposer de services téléphoniques fiables. Les trois frères ennemis, SFR, Bouygues Telecom et Orange, viennent de se mettre d’accord pour lancer, de concert, un nouveau service mobile : le SMS surtaxé. Concurrence oblige, l’un d’entre eux aurait pu proposer seul, avant tout le monde, un service de SMS surtaxé “propriétaire”. Cela s’est vu ailleurs en Europe, avec des conséquences assez chaotiques.Là non ! Ces services seront accessibles à tous les usagers, quel que soit leur opérateur, de façon aussi transparente que possible. C’est ce qui s’appelle l’intérêt commun bien compris. Le service pourra rapidement être adopté et les revenus du SMS augmenteront en proportions égales pour les trois opérateurs. Comme quoi, entre libéralisme sauvage et lenteurs administratives, il y une voie. Encore faut-il que ces ententes entre opérateurs n’enlèvent pas aux usagers les bénéfices de l’ouverture du marché à la concurrence. Mais là, ce sera à l’ART den juger.
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